Zuma déclaré non coupable de viol par le tribunal


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Le vice- président sud-africain limogé, Jacob Zuma, a été acquitté lundi dans le cadre de son procès pour le viol d’une séropositive de 31 ans à son domicile de Johannesburg le 02 novembre 2005.

Le Juge de la Haute Cour de Johannesburg, Willem van der Merwe, dans son jugement dont l’énoncé a duré 06 heures, a réfuté les preuves données par la plaignante en déclarant qu’une « fausse accusation de viol a été portée contre l’accusé ».

Il a estimé que les preuves de la plaignante ne pouvaient pas être acceptées, puisqu’il était évident que la relation sexuelle avait eu lieu entre deux adultes consentants.

« Pourquoi la plaignante prétend-elle avoir été violée par
l’accusé alors qu’il s’agissait en fait d’une relation sexuelle entre deux adultes consentants », s’est interrogé le juge Merwe.

Il s’est demandé par contre pourquoi une femme dans sa situation « s’est-elle exposée » au traumatisme d’un procès et de la publicité qui l’entoure si elle n’a pas véritablement été violée.

M. Van der Merwe, qui a aussi réfuté les preuves présentées par deux responsables de la police, a déclaré que la version de l’accusé (M. Zuma) était acceptable et devait être tenue en compte, malgré les efforts pour le discréditer ».

Il a estimé qu’il était évident que les policiers avaient violé les droits constitutionnels de M. Zuma en l’interrogeant au cours de leur enquête.

Ce jugement a été prononcé au terme d’un procès de deux mois qui a commencé le 06 mars dernier.

La carrière de Zuma relancée

L’ancien vice-président sud-africain, qui a réfuté l’accusation de viol pour laquelle il comparaissait devant la justice de son pays, a néanmoins reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante mais avec le consentement de cette dernière et sans l’utilisation d’un préservatif.

Le Juge Van der Merwe a souligné lundi, que le procès a eu des conséquences négatives à la fois pour M. Zuma et pour la femme en raison des circonstances dans lesquelles ils ont eu une relation sexuelle.

Il a estimé que M. Zuma, 64 ans, ne devait pas avoir de relations sexuelles avec une femme plus jeune que lui, ni avoir des relations sexuelles non protégées avec une personne n’étant pas sa partenaire régulière avant d’ajouter que la femme séropositive n’aurait pas dû, de son côté, accepter d’avoir des rapports sexuels non protégés.

La plaignante n’était pas présente au tribunal lundi, quand le Juge Van der Merwe a rendu son jugement.

Selon les articles parus dans la presse locale ce lundi,
l’appartement de la jeune femme à Johannesburg a été vidé en prévision de son départ pour un pays étranger dont le nom n’a pas été révélé pour y commencer une nouvelle vie dans le cadre du programme de protection des témoins.

M. Zuma qui a été limogé de son poste de vice-président en juin dernier, a affirmé » que cette accusation de viol avait des motivations politiques pour l’empêcher de briguer la présidence du parti au pouvoir en 2007 et éventuellement succéder à Thabo Mbeki dont le second et dernier mandat finit en 2009.

Jacob Zuma avait déclaré devant la haute cour de Johannesburg, qu’il s’était douché après avoir fait l’amour pour réduire les risques de contracter le sida, conduite irresponsable qui risque de lui être reproché longtemps.

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