Zimbabwe : Theresa Mazarire, la spécialiste en science de l’information géographique


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Theresa Mazarire
Theresa Mazarire

Theresa Mazarire est une chercheuse doctorale en sciences formelles au Zimbabwe, spécialisée dans la science de l’information géographique. Le thème de ses recherches est « Exploration du potentiel des outils géospatiaux pour comprendre la dynamique des populations d’Anopheles arabiensis : étapes vers la création d’un programme de stérilisation des moustiques en Afrique Australe ».

Theresa Mazarire est parmi les rares femmes qui se spécialisent en science de l’information géographique ; une discipline d’application qui étudie, développe et utilise les méthodes et techniques d’acquisition, de traitement, d’analyse et de visualisation de l’information géographique. Après une enfance dans une communauté où la science fait office de religion, elle est en passe d’atteindre ses objectifs. Elle se décrit comme « une scientifique, étudiant à la lumière des bougies après de longues heures de travail dans les champs », en guise d’hommage à sa grand-mère, qui l’a encouragée à réussir.

Très appliquée, Theresa Mazarie fait parler d’elle en Afrique Australe. Elle l’une des premières scientifiques de cette partie d’Afrique à utiliser les systèmes d’information géographique et les technologies de télédétection pour surveiller les mouvements d’une espèce de moustique à grande échelle, ce qui permet d’économiser du temps et des ressources. Avec son équipe, elle recueille des informations détaillées sur les conditions écologiques, climatiques et d’utilisation des sols qui permettent aux moustiques de survivre, afin d’identifier les plus grandes populations. Cela lui permet d’identifier le meilleur endroit pour relâcher des mâles stériles cultivés en laboratoire afin qu’ils s’accouplent avec des femelles indigènes, empêchant ainsi la propagation de la malaria.

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Comprendre les vecteurs de la malaria

Grâce à ses excellentes notes et à son engagement à résoudre les problèmes de santé publique, elle a été choisie comme chercheuse doctorale par le département des sciences de la santé d’Afrique du Sud. Actuellement, elle explore le potentiel des outils géotechniques pour comprendre la dynamique des populations d’Anopheles arabiensis, un des principaux vecteurs de la malaria dans les zones arides ou montagneuses d’Afrique Australe et d’Afrique subsaharienne. Elle collabore également au programme national sur la technique de l’insecte stérile (TIS).

En tant que scientifique, Theresa Mazarire s’appuie sur le célèbre proverbe africain qui dit : « En éduquant une femme, vous éduquez une nation ». Pour elle, « chaque pays devrait investir dans l’éducation scientifique et mettre en place des politiques visant  à encourager les filles à s’intéresser à la science », en vue de faire participer les femmes dans la transformation des systèmes de santé à l’échelle mondiale.

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