Winnie Mandela, la mère de la nation sud-africaine est décédée


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Winnie Mandela
Winnie Mandela

Seconde épouse de Nelson Mandela, entre 1958 et 1996, Winnie Mandela a accompagné Madiba pendant une grande partie de sa vie. Elle est décédé lundi 2 avril à l’age de 81 ans. Sans Winnie il n’y aurait peut être pas pu y avoir Nelson Mandela.

Winnie Mandela a accompagné Nelson Mandela pendant une grande partie de sa vie. Mais là où son ex-époux, décédé le 5 décembre 2013, prônait la paix et la réconciliation, Winnie Mandela a toujours adopté une ligne beaucoup plus radicale. Celle qui fut surnommée « la mère de la nation » a longtemps continué à se battre contre un régime qu’elle considérait toujours illégitime.

Née en 1936 dans le sud du pays, Winnie Mandela fut en 1955 la première assis­tante sociale noire d’Afrique du Sud. Elle épousera Nelson Mandela en 1958 et deviendra après l’ar­res­ta­tion de son mari, une figure du Congrès natio­nal afri­cain (ANC).

Très extrême, ses déclarations après la mort de Nelson Mandela avait secoué l’histoire officielle : « Si je ne m’étais pas battue, il n’y aurait pas eu de Mandela (…). La lutte contre l’apartheid ne s’était pas déroulée seulement dans les geôles sud-africaines, où Nelson Mandela a passé 27 ans de sa vie (…). Le monde entier l’aurait oublié et il serait mort en prison, comme le souhaitaient ceux qui l’y ont jeté (…). Nous étions la chair à canon (…). Ce qu’ont connu Mandela et les leaders de l’ANC en prison, à Robben Island, n’a rien de commun avec les épreuves qu’ont traversées le peuple sud-africain et nous, les militants de base de l’ANC, pendant toute ces années (…). Nous étions la chair à canon du combat contre l’ennemi. Eux, en prison, n’ont jamais été torturés comme nous l’avons été ».

Pour Winnie Mandela, épouse controversée mais figure très populaire de la lutte contre l’apartheid, Madiba« était libre de croire en la paix tandis que nous, qui subissions la violence de l’apartheid, n’étions pas à l’aise avec cette notion (…). Nous n’avions que des pierres contre les armes modernes. Nous n’avions pas d’autre choix que de répondre à la violence par la violence. C’était ça, la réalité de l’époque ».

La nation arc en ciel lui rendra hommage lors d’obsèques officielles le 14 avril.

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