Vote référendaire en cours au Mali


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Vote (illustration)
Vote (illustration)

Invités, ce dimanche, pour se prononcer par voie référendaire sur le nouveau projet de Constitution, les Maliens sont en train d’accomplir leur devoir civique.

Depuis 8 heures GMT et locales, les bureaux de vote sont ouverts et accueillent les électeurs. Les Maliens sont venus choisir entre le bulletin blanc représentant le « oui » et le rouge symbole du « non ». Le vote se déroulera jusqu’à 18 heures. Au total, 8.4 millions d’électeurs sont attendus. Véritable test pour l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) et le régime d’Assimi Goïta qui sont à leur coup d’essai pour l’organisation d’un scrutin, le vote n’aura certainement pas lieu à Kidal. Dimanche dernier déjà, l’ex-rébellion, toujours maîtresse de la ville, avait empêché les militaires du camp de l’armée reconstituée de voter par anticipation comme leurs collègues l’ont fait ailleurs sur le territoire. La raison de ce refus : l’ex-rébellion n’est pas favorable à la réforme constitutionnelle.

Un défi sécuritaire à relever

Il y a aussi le défi sécuritaire puisque des groupes djihadistes avaient promis d’empêcher le déroulement normal du vote dans certaines régions. Mais, les autorités ont rassuré les populations sur les dispositions prises pour garantir une bonne tenue du scrutin. Effectivement, sur le terrain, on voit la présence des forces de l’ordre déployées dans les bureaux de vote. Dans plusieurs bureaux de vote, on aperçoit également les représentants des deux camps ainsi que des observateurs nationaux. Il faut préciser qu’il n’y a pas d’observateurs internationaux, mais que des collectifs d’ONG ont pris la responsabilité de déployer des observateurs sur le terrain.

Le référendum, dont les résultats seront proclamés sous 72 heures, semble a priori acquis pour les partisans du « oui ». Mais, il faut bien attendre la proclamation des résultats qui constitueront, à n’en point douter, un baromètre de mesure de la popularité du régime dirigé par le colonel Assimi Goïta.

Pour rappel, le nouveau projet constitutionnel renforce les pouvoirs du président de la République, absout les auteurs des coups d’État perpétrés avant son adoption, crée un Sénat, redore le blason des autorités traditionnelles, érige les langues maliennes en langues officielles, en lieu et place du français relégué au rang de simple langue de travail.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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