Vol à ciel ouvert : Mode d’emploi


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arton24647

De jeunes désœuvrés camerounais ont développé une technique d’escroquerie qui consiste à vendre, puis à échanger avant session au client la marchandise achetée contre de l’artifice. Une technique pratiquée à ciel ouvert et qui leur réussit bien.

Ce mardi matin, le marché central de Douala grouille de monde comme à l’accoutumée. De nombreux va et vient de clients et des passants se mêlent au files incessantes de voitures et de motos qui klaxonnent à rompre le tympan. Les commerçant vaquent chacun à leurs occupations. Ici, des fruits et légumes, là des vêtements de toutes sortes…Sur la rue principale qui mène à la prison de la ville se sont positionnés de jeunes garçons à l’allure athlétique. Ils proposent au passant des pantalons jeans de grande marque. Mais bien malin est celui qui réussira à obtenir cette marchandise.

Ces jeunes constitués en équipes bien organisés et connus des réguliers de ce lieu sont des escrocs. En effet, ils proposent systématiquement aux passants soit un pantalon jeans de grande marque, une paire de chaussures ou encore une serviette. L’usager qui s’y intéresse est alors pourchassé et aguiché avec les prix proposés. Il n’est pas rare ici de voir la marchandise proposé au quart de son prix réel.

Le stratagème se fait alors jour une fois que le client paie pour obtenir la marchandise. Le vendeur la lui présente, lui laisse le temps de l’apprécier et la récupère pour être emballé avant de lui remettre. C’est alors à ce moment qu’une deuxième personne complice du vendeur entre dans la danse. Il se positionne alors de dos derrière le vendeur qui emballe la marchandise originale, la lui échange contre des morceaux de tissus, un pantalon usagé ou une vieille paire de chaussures emballés dans un emballage plastique de la même couleur.

Le client qui ne se doute de rien la récupère et l’emporte. C’est une fois à son domicile qu’il découvre assez souvent le pot aux roses. Revenu sur les lieux, il ne retrouve pas ses escrocs qui ont tôt fait de changer de place. Quand bien même, si ceux-ci sont retrouvés, ils nient en bloc l’avoir déjà un jour rencontré. « Nous sommes chaque jour témoins des faits d’armes de ces escrocs que nous connaissons bien, mais hélas, nous ne sommes pas prêts à les dénoncer. Chacun s’occupant de ses affaires », témoigne Marcel. Les forces de l’ordre n’hésitent pas souvent à les interpeller, mais corrompus, ils les relâchent toujours. Et l’activité continue…

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