Viviane Wade : L’éducation, pilier du développement


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Drapeau du Sénégal
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En ouverture des  » Rencontres de Versailles « , Madame Viviane Wade, épouse du Président sénégalais Abdoulaye Wade, a mis en exergue l’importance de l’éducation dans les pays du Sud et les attentes créées par l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Viviane Wade se garda d’abord de tout angélisme dans l’analyse de la situation africaine : dans un monde où tellement d’enfants n’ont pas accès à l’école, où plus d’un milliard d’humains n’ont pas l’usage d’une ligne téléphonique, il est difficile de prétendre tout uniment que l’Internet va apporter des solutions aux problèmes de l’éducation, ou que tout le monde pourra ainsi prétendre à suivre en ligne les cours des grandes universités américaines.

Elle mit ensuite en évidence une dualité paradoxale dans les enjeux liés à l’essor d’Internet : enjeux concurrents, et partiellement rivaux, du développement et de l’identité culturelle. Car l’objectif du développement passe actuellement par l’utilisation de moyens technologiques formatés au Nord, porteurs de valeurs qui reflètent les valeurs occidentales. Comment rester à la fois soi-même, et se nourrir de la culture des autres ?

L’éducation est un pilier du développement, elle est le moyen d’une véritable promotion des sociétés et des économies du Sud, le moyen pour elles de ne pas rater le rendez-vous de la révolution numérique. C’est pourquoi l’école est la première des priorités : ce n’est en aucun cas un luxe que des politiques d’ajustement structurel pourraient sacrifier, c’est le premier outil au service des pays émergents.

Mais l’enseignement, surtout lorsqu’il emprunte les nouvelles technologies, ne doit en aucun cas être entièrement docile, écoutant et répliquant les leçons préparées ailleurs. L’Internet ne sera une chance pour les pays du Sud que s’ils parviennent à en adapter les contenus à leurs besoins et à leurs spécificités culturelles.  » Il faut apprendre à assimiler sans être assimilé « , déclara-t-elle notamment.

En conclusion, l’épouse du Président Abdoulaye Wade a tenu à rappeler que son mari, alors Ministre de l’Education, en 1992, avait posé la première pierre d’une Université du Futur à Dakar, destinée à rendre à l’Université sénégalaise le renom et le rayonnement qu’elle a eus dans les années 1960-1970, en l’adaptant à l’acquisition et à l’utilisation des nouveaux savoirs. Cette Université reste au coeur de ses préoccupations et il fera le nécessaire pour en assurer l’essor.

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