Violences au Sénégal dans l’affaire Sonko : Macky Sall rompt le silence


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Macky Sall avait pourtant donné des garanties à la presse
Le Président du Sénégal, Macky Sall

Le Président Macky Sall, a demandé l’ouverture d’enquêtes judiciaires après les manifestations qui ont endeuillé le Sénégal, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

L’opportunité du Conseil des ministres, tenu dans la soirée de mercredi, a été saisie par le Président sénégalais pour rompre le silence sur les tensions dans le pays. Après la condamnation du président du parti Pastef, Ousmane Sonko, des violences ont éclaté au Sénégal, causant une quinzaine de morts. Des violences pour la plupart notées dans la capitale, Dakar, et Ziguinchor, une ville du Sud où l’opposant est Maire. Ce mercredi, Macky Sall s’est prononcé sur le brûlant sujet.

Mémorandum complet sur les décès, actes de vandalisme et défiance

Un communiqué du Conseil des ministres relève que « le président de la République a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’État, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a à cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements ». Soulignant « la gravité sans commune mesure des faits », Macky Sall a « saisi l’occasion pour saluer le professionnalisme remarquable et la posture républicaine efficace des forces de défense et de sécurité ».

Le chef de l’Etat sénégalais, qui « s’est incliné devant la mémoire des personnes décédées lors des incidents graves notés ces derniers jours, plus particulièrement, dans les régions de Dakar et de Ziguinchor », indique avoir « demandé au Gouvernement de préparer un Mémorandum complet sur les décès, actes de vandalisme et défiance vis-à-vis de l’Etat perpétrés à l’occasion de ces manifestations ».

« Agressions caractérisées extrêmement graves contre l’État »

Le dirigeant a dénoncé « des violences humaines, des actes de saccages contre des biens publics et privés et des cyberattaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux, dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays ». Seulement, dit-il, la réaction des forces de défense et de sécurité a « permis de maitriser, malgré tout, la violence sans précédent des attaques malveillantes, et d’arrêter les actes de vandalisme et de grand banditisme relevés ».

Le dirigeant dit condamner « fermement ces agressions caractérisées extrêmement graves contre l’État, la République et ses institutions et contre la nation sénégalaise ». Pour rappel, à l’origine des violences, la condamnation à deux ans de prison de l’opposant Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse », dans l’affaire qui l’opposait à la masseuse Adji Sarr. Cette dernière attaquait le leader de Pastef pour viols qui se seraient produits dans le salon de massage Sweet Beauté.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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