Vers un dégel entre le Maroc et l’Espagne ?


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Les rois Don Felipe VI d'Espagne et Mohammed VI du Maroc
Les rois Don Felipe VI et Mohammed VI

Le Maroc a pris de nouvelles mesures visant à empêcher l’afflux de migrants vers l’enclave espagnole de Ceuta. Le royaume a en effet commencé à installer des barbelés et des barrières à la frontière avec la ville de Ceuta, sous administration espagnole. Acte qui pourrait apaiser la tension galopante entre le Maroc et l’Espagne.

Va-t-on vers une décrispation des relations, très tendues ces derniers temps, entre le Maroc et l’Espagne ? Tout porte à le croire, compte tenu d’une situation nouvelle dont il a été fait état, ces dernières heures. « Les autorités marocaines ont commencé à placer des barbelés et des barrières le long de la plage menant au point de passage », à la ville de Ceuta, a révélé le site Al-Youm 24.

Le journal va plus loin ajoutant que « les autorités marocaines ont informé leurs homologues espagnoles des travaux de renforcement de la frontière avec Ceuta, que ce soit au passage précité, ou depuis la ville de Belyounech ». Cette mesure, même si elle n’a pas ni té confirmée encore moins infirmé par les deux pays concernés, intervient alors que plus de 7 000 migrants ont réussi à rejoindre Ceuta, par voie terrestre et maritime, ces derniers jours.

Une situation qu’avait dénoncé Madrid d’autant qu’elle coïncidait avec une période tendue qu’ont vécu les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne, à la suite de l’hospitalisation de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, sous une « fausse identité algérienne » au pays ibérique. La perméabilité des frontières terrestres entre le Maroc et l’Espagne, devenue subite, ne pouvait alors qu’être rattachée, selon Madrid, qu’à la présence de Ghali en terres espagnoles.

Malgré les signes de bonne volonté de la part de l’Espagne qui, non seulement, a tenté de justifier cette assistance médicale au chef du Front Polisario par une raison humanitaire, en plus de l’avoir fait entendre par un juge espagnol, le Maroc avait campé sur sa position, en faisant feu de tout bois, au point d’irriter certains observateurs, qui y entrevoyaient un chantage qu’exercerait le royaume sur l’Espagne.

Avec l’annonce du déploiement de fils barbelés le long de sa frontière avec Ceuta, qui coïncide avec le retour de Brahim Ghali en Algérie d’où il est parti pour être évacué en Espagne, il y a de fortes chances que les relations entre Rabat et Madrid retrouvent leur lustre d’antan. D’autant qu’aucun des deux pays ne gagne dans ce bras de fer.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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