Valls tend la main aux immigrés


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Depuis son arrivée à la Place Beauvau, Manuel Valls n’a de cesse de remettre à plat la politique de l’immigration instituée par Claude Guéant. Le nouveau ministre de l’Intérieur plaide pour l’ouverture des frontières et davantage de naturalisations.

Depuis le 16 mai, date de son investiture, Manuel Valls n’a de cesse de remettre à plat la politique de l’immigration instituée par Claude Guéant, son prédécesseur. Après avoir abrogé la circulaire du 31 mai 2011, limitant la régularisation des étudiants extra-communautaires, et remis en cause le contrôle au faciès, le nouveau ministre de l’Intérieur s’oppose au rétablissement du contrôle aux frontières en vue de la lutte contre une « Europe passoire ». Une proposition du candidat Sarkozy lors de la présidentielle.

« Je suis très attaché au principe de libre circulation et je serai très scrupuleux quant à la préservation de l’acquis Schengen. Je refuse la fermeture unilatérale des frontières », a déclaré ce mercredi Manuel Valls lors de son allocution devant la commission des Lois du Sénat. Et de déconstruire les nouvelles règles de naturalisation mises en place par Claude Guéant : Je compte « revenir sur les critères […] introduits subrepticement par mon prédécesseur […] (relevant d’une, ndlr) course d’obstacles aléatoire et discriminante ».

Plus de naturalisations

Lors de ses précédents discours, Manuel Valls avait manifesté sa volonté d’accorder au cas par cas des titres de séjour aux immigrés en situation irrégulière. Ce mercredi, le ministre de l’Intérieur appelle de ses vœux une politique plus souple en matière de naturalisation.

« Le nombre de naturalisations est en chute libre (et) si rien n’est fait, ce nombre va chuter de 40 % entre 2011 et 2012 après une chute de 30 % entre 2010 et 2011 », a mis en garde le locataire de la Place Beauvau, en pointant du doigt la « politique délibérée » de Claude Guéant « d’exclure de la nationalité des gens méritants et ne posant aucune difficulté ». S’élevant contre le test à questions à choix multiples (QCM), chapeauté par son prédécesseur pour des immigrés désirant accéder à la nationalité française, le ministre de l’Intérieur pense que « Le défi de l’immigration sera relevé si la naturalisation n’est plus vécue, ou perçue, comme la fin d’un parcours du combattant, mais comme l’issue d’un processus d’intégration qui a sa part d’exigences ».

Manuel Valls, dénotant une politique de l’immigration « purement discrétionnaire (pour) 15 000 » immigrés, signale qu’une concertation se tiendra durant l’été avec les associations et syndicats concernés, pour statuer sur la nouvelle politique de l’immigration. Cette nouvelle donne profiterait, en toute évidence, aux immigrés africains.

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