Une quinzaine de journalistes dont ceux de BBC arrêtés en Somalie


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Journaliste en Somalie (illustration)
Journaliste Somalie (illustration)

Une quinzaine de journalistes, qui assuraient la couverture des affrontements armés au Somaliland, sont toujours en détention. Reporters sans frontières et le Syndicat des journalistes somaliens appellent à leur libération.

En couverture à la prison de Hargeisa, une quinzaine de journalistes, dont ceux de la BBC, seraient toujours en détention dans cette partie Nord de la Somalie. Dans la journée du mercredi 13 avril, pendant environ une heure, une émeute a éclaté entre des prisonniers et des gardes pénitentiaires. « Les forces de l’ordre ont arrêté, mercredi, 15 journalistes, dont deux femmes, alors qu’ils couvraient des affrontements armés entre les prisonniers et les gardiens de la prison centrale du Somaliland », a annoncé le Syndicat national des journalistes somaliens (NUSOJ).

Le communiqué rendu public ce jeudi ajoute que « les autorités sécuritaires ont également empêché les journalistes de couvrir les affrontements. Deux journalistes ont été libérés, alors que les efforts se poursuivent toujours pour libérer les autres journalistes détenus ». « Il s’agit de la plus grosse vague d’arrestations de journalistes depuis des années dans tout le pays. La police a le devoir de les protéger, pas de les priver de leur liberté. Ils doivent être libérés sur le champ », clame le Secrétaire général de NUSOJ Omar Faruk Osman.

De son côté, Reporters sans frontières (RSF) fait état de 14 journalistes qui sont « toujours arbitrairement détenus dans l’État autoproclamé du Somaliland » et s’associe au syndicat somalien pour dénoncer « fermement la répression en cours ». Ces journalistes, rappelle-t-on, travaillent pour MMTV, BBC, SAAB TV, CBA TV, Goodjoog TV, Bulsho TV et HornCable TV. Appelant à leur libération sans condition, RFS déplore une première vague d’arrestations de dix journalistes, dans l’après-midi du 13 avril, aux abords de la prison. Parmi les interpellés, deux femmes libérées depuis.

Seulement, condamne l’association, après les émeutes, la police a fait une descente au siège de la chaîne indépendante Horn Cable TV, en vue d’empêcher toute diffusion d’informations en lien avec les émeutes. En plus d’avoir procédé à l’interpellation de sept journalistes, plusieurs caméras ont été saisies. « Ces journalistes n’ont commis aucune infraction et ne faisaient que leur travail. Ils n’ont absolument rien à faire en prison et doivent être libérés sans condition », estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

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