Une journaliste camerounaise malmenée par les services de sécurité alors qu’elle enquêtait sur une affaire de détournement


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Drapeau du Cameroun
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Journaliste en danger (JED) condamne l’interpellation et le traitement infligé à une journaliste à Yaoundé, capitale de la République du Cameroun, par des agents du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), alors qu’elle enquêtait sur une affaire de détournement.

Selon les informations parvenues à JED, Nadège Christelle Bowa, journaliste au quotidien « Le Messager », un journal paraissant à Yaoundé, a été gardée à vue, le 17 janvier 2010, pendant près de deux heures au SED, après avoir été fouillée minutieusement et soumise à un interrogatoire serré assorti des menaces. Ses documents et notes de reportages lui ont été arrachés.

Bowa a dit à JED qu’elle s’était rendue dans les locaux du SED afin d’y rencontrer M. Thierry Michel Atangana, un ancien secrétaire général de la Présidence de la République détenu dans ces lieux pour détournement de deniers publics. La journaliste cherchait ainsi à recouper auprès de M. Atangana des informations contenues dans le document en sa possession avant la prochaine audience prévue pour le 20 janvier.

C’est au moment où elle tentait de récupérer sa carte d’identité à la guérite après avoir rencontré M. Atangana qu’elle a été interpellée par des gendarmes et conduite au Service central de recherches judiciaires.

JED considère cette interpellation comme une manœuvre d’intimidation des journalistes et médias qui s’intéressent à « l’opération Epervier », mise en place par le gouvernement pour lutter contre la corruption dans le pays. JED demande instamment et sans conditions au service de sécurité de restituer les documents et les notes confisqués afin de ne pas entraver le travail des journalistes.

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