Un tiers de Vis @ Vis à 100 millions de francs


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Drapeau du Sénégal
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Ababacar Diop, ancien porte-parole sénégalais des sans-papiers de Paris, va mettre aux enchères ses parts de la marque du cybercafé parisien Vis @ Vis. Ses deux propriétaires voient dans cette annonce une volonté médiatique.

Ababacar Diop met aux enchères ses parts de la marque du cybercafé parisien Vis @ Vis, soit 33,33 %. L’ancien porte-parole sénégalais des sans-papiers de l’église Saint-Bernard (Paris) l’a annoncé lundi à la radio française Europe 1, et l’a confirmé le jour suivant à l’Agence France Presse, lors d’un voyage sur ses terres d’origine.

Les enchères se dérouleraient sur Internet, durant la deuxième semaine de janvier. La mise à prix de départ s’élèverait, selon l’intéressé, à 100 millions de francs français.  » Un chiffre spectaculaire, qui vise probablement à impressionner les médias « , confie Jean d’Eudeville, l’un des deux associés-fondateurs de Vis @ Vis.

Ababacar Diop, concurrence de Vis @ Vis

Selon ce dernier, il sera difficile de trouver quelqu’un pour racheter le tiers d’une marque.  » Cette acquisition est aussi intéressante que d’acheter le tiers d’un appartement, avec un morceau du salon et un bout de la cuisine, mais sans en posséder la clé « , ironise M. d’Eudeville.

Ababacar Diop devait intégrer la SARL en tant qu’associé, en janvier 2001, mais depuis les déclarations qu’il a faites l’été dernier, à propos de l’accord avec Vivendi, il s’est complètement désengagé du projet. Présent à sa genèse, il n’a finalement jamais fait partie de la société. Les deux associés-fondateurs du cybercafé de Vis @ Vis s’interrogent quant à la loyauté de Ababacar Diop depuis l’ouverture d’un cybercafé concurrent à 500 mètres du leur.

Vis @ Vis, ouvert depuis huit mois, est parvenu à fidéliser sa clientèle et représente, selon ses propriétaires, une réussite par rapport au projet de départ. Pour l’instant, Vis @ Vis offre les services d’un cybercafé, et souhaite, à terme, relier la France et l’Afrique grâce à la visiophonie publique. Jean d’Eudeville et Loïc Audrain se gardent bien de faire des effets d’annonce trop rapides à ce sujet, afin de ne pas décevoir une clientèle, loin d’être virtuelle.

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