
Candidat déclaré à la présidentielle de 2026, Lassy Mbouity a été enlevé à son domicile à Brazzaville par des hommes armés et cagoulés, quelques jours après une tentative d’assassinat.
La scène politique congolaise est secouée par une nouvelle affaire aux allures de règlement de comptes : l’enlèvement, à Brazzaville, du chef de l’opposition Lassy Mbouity, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2026. Quelques jours seulement après avoir échappé à une tentative d’assassinat, l’homme politique a été enlevé par des hommes armés et masqués. L’indignation monte tant dans les rangs de l’opposition que dans les milieux de défense des droits humains.
Un enlèvement aux circonstances troublantes
C’est dans la soirée de dimanche dernier que Lassy Mbouity, chef du parti Les Socialistes Congolais, a été enlevé à son domicile de Brazzaville. Les témoins évoquent un groupe d’hommes cagoulés, lourdement armés, circulant à bord d’un véhicule banalisé. Le mode opératoire, précis et expéditif, renforce les soupçons d’une opération orchestrée. Quelques jours plus tôt, Lassy Mbouity avait déjà été la cible d’une tentative d’assassinat manquée.
Le parti Les Socialistes Congolais ne mâche pas ses mots : il accuse sans détour le pouvoir en place d’être derrière cette disparition. « Ce n’est pas la première fois que le régime use de tels procédés pour museler ses opposants », a déclaré Martial Mbourangon Pa’nucci, porte-parole du parti. L’homme promet une mobilisation croissante non seulement dans les rangs socialistes, mais également au sein de la population et de la diaspora congolaise, visiblement exaspérées par la recrudescence des violences politiques.
Solidarité politique et condamnations unanimes
Face à cet acte qualifié de « lâche », plusieurs partis d’opposition ont publié une déclaration commune, appelant à la libération immédiate de Lassy Mbouity. Clément Mierassa, président du Parti social-démocrate congolais, voit dans cette arrestation forcée une attaque directe contre les libertés fondamentales garanties par la Constitution congolaise.
Malgré la gravité de l’affaire et les nombreuses interpellations, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée de la part du gouvernement congolais. Ce mutisme alimente les spéculations et l’indignation des observateurs nationaux et internationaux. L’Organisation congolaise des droits de l’homme a d’ores et déjà sollicité l’intervention urgente de la communauté diplomatique et des institutions internationales. .