Un Français accusé de fournir des armes à Laurent Gbagbo


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Le Tribunal aux armées de Paris (TAP) enquête sur plusieurs livraisons d’armes par le Français Robert Montoya au régime du président ivoirien Laurent Gbagbo, en violation de l’embargo décrété en novembre 2004 par les Nations
unies.

Mme Brigitte Raynaud, juge d’instruction aux TAP, s’est rendu à la mi-janvier à Lomé pour rassembler des éléments à charge contre M. Montoya, ex-gendarme français, devenu « conseiller chargé des affaires militaires et diplomatiques » du président Gbagbo, a indiqué une source judiciaire.

Selon les premiers éléments de l’enquête, M. Montaya qui est, cumulativement avec ses fonctions à la présidence ivoirienne, homme d’affaires, aurait fourni à Laurent Gbagbo les avions russes Soukhoï qui avaient bombardé le camp français de Bouaké en novembre 2004, faisant 9 morts parmi les militaires de la force Licorne.

L’homme d’affaires français, actuellement incarcéré au Togo pour « trafic illicite d’armes, munitions et matériel de guerre », est en outre soupçonné par la justice française d’avoir aidé les mercenaires russes, auteurs du bombardement de Bouaké, à s’enfuir en transitant par la capitale togolaise.

Une instruction judiciaire pour « assassinats, destruction des
biens et tentatives d’assassinats » est, rappelle-t-on, en cours en France pour faire toute la lumière sur les bombardements du camp de la Force Licorne à Bouaké par l’avion ivoirienne.

Deux mandats d’arrêt ont été délivrés par la justice française contre deux officiers ivoiriens soupçonnés d’être les co-pilotes des équipages russes qui avaient lâché des bombes sur les soldats français.

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