Un bateau pour le Sénégal


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L’opération  » Un bateau pour le Sénégal  » a un but humanitaire précis : collecter des fonds afin de pouvoir remplacer le Joola en achetant un nouveau navire et remettre en service la liaison Casamance-Dakar. Cette initiative fait suite au naufrage du Joola qui a fait 1 200 victimes.

Le 26 septembre dernier, le Joola, bateau reliant la Casamance à Dakar, coulait en faisant plus d’un millier de victimes. Très marquées par ce drame, plusieurs personnalités ont aussitôt décidé de réagir. Et c’est à l’initiative d’Ismaïla et de Sixu Touré, du groupe Touré Kunda, de Youssou N’Dour et de Fodé Sylla, le député européen, que l’opération de solidarité  » Un bateau pour la Sénégal  » a pu être mise en place. La réussite du projet passe par une communication adéquate.

Deux options possibles

Le projet  » Un bateau pour le Sénégal  » a un but humanitaire précis : collecter des fonds afin de pouvoir remplacer le Joola en achetant un nouveau bateau.  » Pour l’instant, nous envisageons deux options. Soit nous achetons un bateau neuf que nous faisons construire, soit nous en rachetons un d’occasion « , indique Jean-Marc Lebeaupin, responsable de l’agence ArtdeCom qui a en charge le projet.

La question est d’importance, même si la solution retenue dépendra en grande partie des fonds collectés. Le Joola était la seule liaison qui reliait la Casamance à Dakar et elle représente un véritable pont de survie économique pour la Casamance, très enclavée. C’est en effet principalement cette région qui alimente le pays en fruits et légumes, et autres denrées alimentaires. L’achat d’un bateau neuf, et par là le temps de sa construction, repousserait la mise en service la liaison, ce qui pourrait poser problème.

Mobilisation générale

Si l’initiative  » Un bateau pour le Sénégal  » revient principalement aux frères Touré, à Youssou N’Dour et à Fodé Sylla, une vraie chaîne de solidarité s’est très rapidement créée. Un comité de pilotage, composé entre autres de Yannick Noah, Patrick Vieira, Mouss Diouf ou encore Richard Bohringer et Bernard Giraudeau, travaille sur la mise en place concrète du projet.

Plusieurs actions sont déjà prévues : un disque, un match de football avec la participation de l’équipe nationale du Sénégal, un concert au Zénith (grande salle de spectacles parisienne, ndlr) ou encore une intervention lors du coup d’envoi du Paris-Dakar. Jimmy Cliff et Salif Keïta ont aussi fait savoir leur désir de s’associer au projet.

Un site Internet, disponible depuis samedi, relaie les diverses initiatives et l’état d’avancement de l’opération.  » Pour l’instant, seuls des fonds privés nous sont parvenus. Nous attendons que les Etats sénégalais et français, ainsi que l’Union Européenne et les institutions internationales se manifestent « , précise Jean-Marc Lebeaupin. La somme nécessaire au projet n’est pas encore fixée.

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