Tunisie : crise dans la télévision publique, des journalistes démissionnent en direct


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En Tunisie, en moins d’une semaine, les présentatrices Zina Khemiri et Faten Oueslati ont annoncé en direct qu’elles quittaient leur fonction sur la chaîne public « Al Wataniya 1 » .

Que se passe t-il à la télévision publique tunisienne? Deux journalistes en moins d’une semaine ont démissionné. Le plus étonnant est qu’ils ont annoncé à l’antenne leur démission sur la chaîne tunisienne du service public, Al Wataniya 1.

Quelles sont les raisons de leur démission ? La journaliste Faten Oueslati a annoncé en direct ce samedi qu’elle ne présentera plus l’émission Ahla Tounes, diffusée chaque samedi matin sur Al Wataniya 1 en Tunisie. Une annonce qui intervient une semaine après la démission de Zina Khemiri de la même chaîne. Faten Oueslati a quitté son poste dénonçant le peu de moyens financiers et techniques mis à sa disposition pour son émission consacrée aux Tunisiens résidant à l’étranger. Zina Khemiri, quant à elle, reproche à la chaîne ainsi qu’au syndicat national des journalistes tunisiens de lui avoir demandé de faire un casting pour présenter une émission alors qu’elle est à la tête du journal télévisé depuis 14 ans. Elle a vécu cette demande comme une humiliation.

Toutefois sa colère et frustration ne l’a pas conduit à quitter la chaîne comme sa collègue Faten Oueslati mais elle a simplement quitté le journal télévisé en l’annonçant en direct. Une décision qui pourrait lui valoir des sanctions de la part du directeur de la chaîne. En effet, le président de la télévision tunisienne Mustapha Beltaïef n’a pas apprécié la décision de Zina Khemiri. Pour lui la journaliste a enfreint le règlement intérieur de la chaîne et mériterait de comparaître devant le conseil de discipline.

Mustapha Beltaïef remet en cause les raisons de la démission de Zina Khemiri du journal télévisé. D’après lui, le casting qu’elle remet en question devait répondre à des critères professionnels précis et ne tenait donc pas compte de l’ancienneté. Iheb Chaouech, le directeur d’Al Wataniya 1, lie le départ de la journaliste Faten Oueslati à des désaccords avec un membre de son émission du samedi, ce que la journaliste a démentie.

Néji Bhouri, le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a répondu aux accusations émises par Zina Khemiri. « Ce qui pose problème, ce n’est pas le présentateur de l’information mais la production médiatique en elle-même », a déclaré Néji Bghouri sur Shems FM.

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