Trouver « le déclic nécessaire » aux Africaines chefs d’entreprise


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Patricia Faraut
Patricia Faraut

Le Congrès international de la femme noire se tient à Paris du 23 au 25 avril à Paris. La deuxième édition de cette manifestation est placée sous le signe du « déclic nécessaire » aux Africaines du continent et de la diaspora pour faire prospérer leur entreprise ou leur commerce. Précisions de Patricia Faraut, initiatrice de cette rencontre.

« Le déclic nécessaire ». C’est le thème du deuxième Congrès international de la femme noire qui s’ouvre à Paris mercredi et se termine ce vendredi. Plusieurs ministres, chefs d’entreprises et porteuses de projets d’Afrique et sa diaspora participeront à cet événement. Au travers d’ateliers, de formations et d’échanges, les femmes espèrent trouver les clés qui leur permettront de renforcer les capacités de production et de vente de leur entreprise ou de leur commerce. Patricia Faraut, initiatrice de ce Congrès et présidente de l’association Africa-Femmes Performantes, nous en dit plus.

Afrik.com : Pourquoi avoir choisi comme thème « le déclic nécessaire » ?

Patricia Faraut : Toutes les femmes, dans tous les secteurs d’activité, ont besoin d’un coup de pouce pour monter leur entreprise et l’aider à se développer.

Afrik.com : Avez-vous des exemples de problèmes que rencontrent les femmes ?

Patricia Faraut : Je vais prendre un problème très courant dans le domaine de la production. Une femme qui produit de l’ananas ne fait pas d’étude de marché avant pour savoir combien elle peut en vendre et si c’est rentable. Du coup, elle en produit trop, elle n’arrive pas à les vendre et ils pourrissent à cause d’un problème de conservation. Autre exemple : pour les femmes chefs d’entreprise, il est difficile d’exporter car elles ne savent pas comment il faut faire cette transaction, qui n’est pas évidente.

Afrik.com : Quelle alternative le Congrès propose-t-il à ces femmes ?

Patricia Faraut : On propose que nos partenaires les aident à trouver des moyens de conservation qui leur permettront de vendre leurs produits toute l’année. Pour les chefs d’entreprise, nous travaillons à obtenir des facilités d’exportation avec la chambre de commerce américaine, basée à Washington. Nous servons aussi de relai d’information pour ces femmes qui n’ont pas toujours accès à ce qu’il leur serait utile de savoir.

Afrik.com : Plus généralement, il y aura des formations…

Patricia Faraut : Les femmes pourront assister à des formations sur le réseautage d’affaire et sur le déclic d’investissement. Lors des sessions plénières, les participantes pourront entendre et s’inspirer de l’expérience des autres, ce qui leur permettra aussi d’avancer.

Afrik.com : La République Démocratique du Congo est à l’honneur cette année. Pourquoi ?

Patricia Faraut : Ce pays va recevoir en 2009 le tout premier Congrès historique international de la femme noire. Les femmes de la diaspora ont toujours reçu les Africaines mais l’inverse n’a jamais été fait. C’est parce que les Congolaises accueilleront le Congrès historique l’année prochaine qu’elles sont à l’honneur.

Afrik.com : Quels financements ont permis d’organiser le Congrès ?

Patricia Faraut : United Colors of Benetton, Trafigura et Perenco.

Afrik.com : Qu’espérez-vous pour ces femmes à la fin du Congrès ?

Patricia Faraut : Que chacune reparte avec ce qu’elle est venue chercher. Que celles qui voulaient des idées pour monter ou développer leur entreprise repartent avec une vision plus grande. Et que celles qui sont venues pour vendre ce qu’elles ont produit ou créé repartent avec un portefeuille plus lourd.
Salle de Congrès

Jean Thèves – Parc des Expositions Paris Nord Villepinte

BP 6004

95970 Roissy CD

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