Transport aérien : Et si c’était le réveil de l’Afrique ?


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Janvier 2018 marquera un tournant dans le ciel africain, les pays africain ont choisi cette date pour la mise en pratique de la libéralisation totale de leur ciel. Un pas de géant vers un marché unique de transport aérien en Afrique.

Inscrit dans l’agenda 2063 de l’Union Africaine, la libéralisation du ciel africain fait partie des principaux projets de l’organisation panafricaine. L’initiative vise la création d’un marché unique de transport aérien en Afrique, dénommé African Air Transport Market (SAATM). Un projet ambitieux, qui semble d’ores et déjà sur les bonnes railles. En clair, le marché commun de transport aérien unique pourrait, si aucun obstacle de dernière minute n’entrave sa marche, devenir une réalité avec une quarantaine de pays et compagnies aériennes à Janvier 2018.

Le projet enregistre déjà une quarantaine de signataires, dont une vingtaine de pays membres de l’Union Africaine. Toute fois, c’est l’ensemble des 55 Etats du continent qui sont invités à adhérer, les autorités de l’organisation restent confiantes quant à l’adhésion totale de l’ensemble de ses membres.

Un marché aérien comment et… ?

Selon David Kajange, chef de la Division du transport et tourisme de la commission de l’Union Africaine, « l’Afrique est devenue le marché du transport aérien le plus coûteux au monde en raison des politiques individuelles et des réglementations des nations qui entravent la connectivité aérienne ».

Un projet salué par bon nombre d’acteurs du secteur du voyage en Afrique. Selon Joe Falter, CEO de Jumia Travel, leader du voyage en Afrique, « on ne pouvait s’attendre à mieux en matière de transport aérien sur le continent. C’est une nouvelle très positive et qui entrevoit un avenir meilleur pour le secteur aérien en Afrique », l’expert estime que « cela permettra une diminution des taxes qui sont un véritables casses tètes pour les compagnies dans certains pays, ainsi les populations pourront bénéficier de meilleurs tarifs et voyager partout sur le continent ». Cependant Joe Falter espère que « les pays européens signataires de l’accord ouvriront également leurs espaces aériens aux compagnies africaines pour une réciprocité, afin que nos compagnies puissent elles aussi connaitre un essor international, cela implique aussi de ces compagnies de la rigueur en terme de qualité de services et surtout des appareils répondant aux exigences internationales ».

Certains pays comme le Sénégal, qui se lancent dans la modernisation des aéroports, et ont doublé leur capacité d’accueil pourraient bénéficier considérablement à travers ce projet, car qui dit marché aérien africain comment, dit également infrastructures modernes, ce qui restera un gros défis pour cette initiative.

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