Tout le monde à la caisse


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Les licences de téléphonie mobile ivoiriennes sont désormais payantes. Les trois opérateurs privés, qui bénéficiaient jusque-là d’une autorisation gratuite, doivent aujourd’hui s’acquitter de 40 milliards de FCFA pour une concession de 20 ans. Payable d’ici deux ans.

Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies l’a officiellement annoncé lundi dernier, les licences de téléphonie mobile ivoiriennes ne sont plus gratuites. Les opérateurs déjà en place font grise mine. Ils ont deux ans pour s’acquitter des 40 milliards de FCFA désormais nécessaires aux nouveaux droits d’exploitation : une concession de 20 ans.

Pour le Sud-africain Telecel, la franco-ivoirienne Société ivoirienne de mobile (SIM) et l’américano-ivoirien Comstar, les trois opérateurs installés du secteur, le coup est rude. Après cinq ans d’activité dans le pays ils sont aujourd’hui obligés de passer à la caisse. Jusque-là, les licences leur étaient données à titre gracieux par l’Etat pour une durée de 15 ans.

Rembourser les investissements de l’Etat

La volonté d’instituer une contrepartie financière pour les opérateurs est récente. Un projet de loi en ce sens avait été introduit à l’assemblée nationale en mai dernier. Le couperet vient de tomber.

La somme de 40 milliards de FCFA, pour chaque licence, annoncée par les autorités correspond à 8,8% des investissements consentis et à venir du Conseil des télécommunications de Côte d’Ivoire (CTCI) et de l’Autorité pour la télécommunication de la Côte d’Ivoire (ATCI), organes publics de contrôle et de développement du réseau, créés en 1996.

Les nouvelles conventions signées, les opérateurs – auxquels il faut ajouter un nouvel entrant, R.Com, dont la nationalité n’a pas encore été révélée – devront débourser 16 milliards de FCFA dans les trois mois de l’officialisation de l’accord. Ils auront ensuite deux ans pour solder leur ardoise. Pour l’heure, personne ne semble avoir digéré la pilule, car aucun n’a encore réagi publiquement pour commenter ces nouvelles dispositions.

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