Tour du Faso 2006 : le réveil des Pharaons


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Les coureurs belges ont défendu le maillot jaune, jeudi, sur le circuit de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Les coéquipiers de David Verdonck ont toutefois laissé une relative liberté à un groupe dans lequel figurait Ahmed Rashad, décisif dans le final. Le jeune coureur de Suez, vainqueur du Tour d’Egypte 2003, est habitué à briller sur les derniers jours des courses à étapes.

A Bobo-Dioulasso, les courses en circuit sont une tradition. Le malheureux Malick Thiam, victime d’une lourde chute en fin d’étape la veille et touché à l’œil gauche, est trop amoindri pour y prendre part. Pour les 92 coureurs restant en lice, il n’y a pas de temps à perdre pour attaquer. Sur le grand manège de Bobo, il ne faut pas rater son tour. Dès le départ, un groupe de cinq coureurs se forme avec Kaboré (Bur), Kiba (Bur), Kante (Civ), Abduaziz (Mar) et Barboza (Sen), toujours partant pour une attaque matinale. Ils héritent d’un nouveau compagnon de route après une quinzaine de kilomètres avec Jean-Luc Delpech (Fra / Bretagne).

La méfiance des Belges

Le groupe de tête, tout en fonctionnant correctement, doit se contenter d’une avance contenue en-dessous de la minute. Bien que le mieux classé, Barboza, pointe à plus de sept minutes au général, les Belges n’ont pas l’intention de laisser un écart conséquent se creuser. Sous l’effet d’une accélération violente, les attaquants sont même réintégrés sans ménagement à quatre tours de l’arrivée, soit à 40 km.

Une nouvelle association avec six coureurs différents se dessine en tête dans la foulée. Les Belges n’ont pas réellement approuvé l’initiative, mais la qualité des rouleurs qui la composent suffit à se manager une distance de sécurité. Les deux anciens leaders du classement général, Abdelati Saadoune (Mar) et Ahmed Rashad (Egy) sont en effet accompagnés de Jean-François Jegou (Fra / Bretagne), Hicham Abdul (Egy), Florent Gohier (Fra / Sarthe) et Boukaré Kagambega (Bur).

A deux tours de l’arrivée, les six hommes de tête ont toujours 50’’ d’avance, notamment grâce au duo égyptien qui prend à son compte une bonne partie des relais. L’agitation qui secoue le peloton à la cloche ne change pas grand-chose à l’affaire, puisqu’en vue de la ligne d’arrivée, le petite bande a perdu Kagambega, mais se prépare une explication en comité restreint. Le jeune Ahmed Rashad lance son attaque à 500 mètres et tient ses adversaires à distance jusqu’au bout. Derrière, le sprint du peloton revient à Julien Gonnet (Fra / Bretagne), qui s’empare du maillot vert.

Texte et photo : Amaury Sport Organisation

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