Tito Paris, l’esthète


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Tito Paris
Tito Paris

Fin, riche, léger, agréable, Guilhermina, le dernier album de Tito Paris est un magnifique hommage à la musique capverdienne. Un des coups de coeur de la rentrée. Incontournable.

Le problème avec la musique du Cap Vert c’est qu’elle n’est connue du grand public que par Cesaria Evora. Si talentueuse qu’elle soit, il n’en demeure pas moins qu’elle occulte, malgré elle, toute la richesse musicale de l’archipel lusophone. Car il est des artistes, tel Tito Paris, qui rivalisent de talent avec la Diva aux pieds nus. Prétexte tout trouvé pour ceux qui ne le connaissent pas encore, il vient justement de sortir Guilhermina, son dernier album. Une production impeccable pour un album fin, riche et beau.

Nous nous garderons ici d’adopter le ton mondain d’intellectuels exaltés qui vous garantiront que l’album est « Ma-gni-fique », mais il est vrai que Guilhermina a vraiment de quoi laisser coi. Parce que, dès que le disque commence, on se tait et on écoute. Mieux : on savoure. Et si vous avez la chance de vous trouver parfaitement au calme, ou d’avoir un casque, vous vous rendrez compte de toute la subtilité de la musique de Tito Paris. Cuivres, flûte, accordéon, se mêlent à la voix de l’artiste pour ciseler les sons.

Production impeccable

Les trois premiers titres de l’album sont impressionnants par leur qualité artistique. Osons le dire, ils se révèlent quasiment parfaits. Des mélodies aux arrangements, du chant à la prise de son et aux rythmes, il n’y a tout simplement rien à enlever, rien à ajouter. Le Capverdien en a fait des oeuvres définitives, de celles qui ne prendront jamais une ride.

Tito Paris sait tout faire. Demandez-lui une mornas, un funana ou même une salsa, il vous les sert sur un plateau. Et chaque style restera invariablement marqué par la touche personnelle de l’artiste : une musicalité savoureuse et de haute volée. Même si l’album accuse un léger creux en son milieu, il fera sans conteste honneur à votre discothèque. Cet homme là est fort…et il paraît que c’est encore pire en live.

Pour commander le disque de Tito Paris, Guilhermina, chez Universal classics France (2002)

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