Terrorisme : le cas d’un garçon d’un an et demi touché d’une balle dans la tête émeut le Kenya


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La situation dramatique d’un petit garçon d’un an et demi atteint d’une balle dans la tête lors de l’attaque d’une église à Mombasa dimanche a ému le Kenya. L’enfant, toujours en vie, attend de subir une opération. Son histoire a fait la Une de tous les journaux, d’autant que la balle logée dans sa tête est celle qui a tué sa mère.

Tout le Kenya retient son souffle face au sort de Satrin Osinya. Un petit garçon d’un an et demi touché d’une balle dans la tête, lors de l’attaque d’une église à Mombasa, dimanche. L’enfant qui est toujours en vie attend de subir une opération pour être sur pied. Son histoire a fait la Une des journaux du pays, ce mercredi. Satrin Osinya a été photographié en Une dans les bras de son père. Son histoire a particulièrement ému les Kényans, notamment parce que la balle qui s’est logée dans sa tête est la même qui, selon les médecins, a tué sa mère au moment où elle faisait rempart de son corps pour le protéger.

Les médecins de Nairobi, où l’enfant a été transféré, ont confié qu’ils allaient fort probablement devoir attendre encore deux semaines que l’hématome dans la boîte crânienne de l’enfant diminue avant de pouvoir l’opérer, précisant que sa vie n’était pas en danger. « Nous pourrions décider de ne pas retirer la balle, mais j’ai prévenu les parents qu’il y aurait alors des risques d’épilepsie ou bien que l’enfant développe des problèmes de vision », a indiqué le chef du département de neurochirurgie de l’hôpital national Kenyatta à Nairobi, ajoutant qu’« il n’y a pas d’opération sans risques ».

Durant l’attaque de cette église, six personnes ont péri. L’assaut a été mené pendant le service dominical d’une église évangélique de Likoni, un faubourg de Mombasa, deuxième ville du pays située en bordure de l’Océan Indien. L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, survient au moment où le pays est censé être en état d’alerte, notamment depuis qu’une bombe a fait long feu mi-janvier dans un café de l’aéroport international de Nairobi.

Ces attaques qui menacent le Kenya sont régulièrement imputées au insurgés islamistes somaliens shebabs. Le pays est souvent la cible d’attentats depuis que son armée est entré en guerre contre les shebabs en Somalie. Ces derniers avaient également revendiqué l’assaut mené en septembre 2013 contre le centre commercial de Westgate à Nairobi, qui a fait près de 67 morts.

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