Terrorisme : comment la Française Emilie König est devenue djihadiste en Syrie


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Ils sont trois Français à être ajoutés à la liste noire du terrorisme par Washington. Parmi eux Emilie König, une Française convertie à l’islam radical par son mari d’origine algérienne.

Trois Français ont été ajoutés, ce mardi 29 septembre 2015, à la liste noire du terrorisme par Washington. Parmi eux, Emilie König, une Française de 31 ans, convertie à l’islam radical par son mari d’origine algérienne et qui se faisait appeler par la suite Samra.

Figure de la mouvance djihadiste, Emilie König, Bretonne d’origine, ne combat pas sur le terrain mais joue un rôle important au sein de l’Etat islamique. Elle est aujourd’hui considérée par les Etats-Unis comme faisant partie des « combattants terroristes étrangers ». Selon Washington, la jeune femme aurait ainsi passé l’ordre à des individus d’attaquer des institutions gouvernementales françaises.

En septembre 2014, son nom avait déjà été ajouté par les Nations Unies à sa liste des personnes associées à Al-Qaïda en Irak. Emilie König faisait l’objet de sanctions internationales et d’interdictions de voyager.

Décide de se faire appeler « Samra »

Née en 1984 en Bretagne, d’un père gendarme, Emilie König, dernière d’une famille de quatre enfants, suit une scolarité normale et obtient un CAP de vendeuse par alternance. Décrite comme fragile psychologiquement, elle tombe dans la drogue, avant de rencontrer son premier mari, emprisonné pour trafic de stupéfiants. Le contact avec son époux d’origine algérienne, pousse Emilie König vers un long chemin de radicalisation. Elle apprend l’arabe et décide de se faire appeler « Samra ».

En 2010, Emilie König se promène en niqab dans les rues de Lorient. La jeune femme se rend souvent à Paris et se fait remarquer, intégralement voilée, lors de manifestations. En contact avec le groupe islamiste nantais Forsane Alizza, elle commence à distribuer, la même année, des tracts appelant au jihad. Elle est convoquée au printemps 2012 au tribunal de Lorient, où elle se présente en niqab et refuse de lever son voile, provoquant une altercation avec un vigile.

Elle filme alors la scène et la poste rapidement sur YouTube, dénonçant une discrimination. Après la dissolution de Forsane Alizza, en 2012, par le ministère de l’Intérieur, elle ouvre plusieurs pages Facebook et appelle à la guerre sainte. Emilie König quitte la France en 2012 et laisse ses deux enfants pour rejoindre son mari, parti en Syrie combattre aux côtés de l’Etat islamique, avant d’être tué.

Aujourd’hui elle est traquée par les Etats-Unis qui ont mis en garde Paris contre d’éventuelles attaques que Emilie König planifie contre la France.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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