« Tel Quel » condamné en appel


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Le directeur de l’hebdomadaire marocain Tel Quel et un de ses journalistes ont été condamnés, en appel, à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 72 000 euros. Halima Assali, députée à la Chambre basse du Parlement marocain, les avait poursuivis pour diffamation. Une autre affaire du même ordre impliquant le journal sera traitée le 3 janvier prochain.

Deux journalistes de l’hebdomadaire marocain Tel Quel poursuivis en diffamation ont été condamnés jeudi par la cour d’Appel de Casablanca à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 72 000 euros, a appris la PANA de source judiciaire jeudi à Rabat. Le tribunal de Première instance de Casablanca (100 km au sud de Rabat) avait condamné, le 15 août dernier, Ahmed Réda Benchemsi, directeur de Tel Quel (journal indépendant) et Karim Boukhari, auteur de l’article incriminé, à une peine de deux mois de prison avec sursis et à verser 2 500 euros chacun à la députée à la Chambre basse du Parlement marocain, Halima Assali, du parti du Mouvement populaire (MP, au gouvernement).

Le tribunal avait également condamné les deux journalistes à payer 100 000 euros à titre de dommages et intérêts, amende réduite en appel, alors qu’il les a acquittés du chef d’inculpation d’ « incitation au racisme », selon la même source.

Autre affaire en cours

Halima Assali avait poursuivi Réda Benchemssi et Karim Boukhari après la publication, en juillet, d’un article qu’elle avait jugé diffamatoire à son égard. Dans ce billet satirique intitulé « Secret d’une brune », Karim Boukhari avait retracé la carrière de Mme Assali, la qualifiant d’ancienne « cheïkha » (danseuse populaire) et racontant comment elle est devenue parlementaire en adhérant à un parti politique.

Tel Quel est également poursuivi en diffamation, dans une autre affaire, par la présidente d’une association casablancaise d’aide à l’enfance, Touria Jâidi. L’hebdomadaire avait publié une information affirmant qu’elle avait été convoquée par la Police pour répondre de détournements de fonds. La cour d’Appel se prononcera le 3 janvier prochain sur ce dossier.

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