Tchad: les journaux dénoncent un harcèlement judiciaire


Lecture 2 min.
arton27205

Dans une parution commune baptisée Le journal des journaux, les journalistes tchadiens dénoncent « le harcèlement judiciaire » contre leur confrère Jean Claude Nekim, directeur de publication du bi-hebdomadaire N’Djamena Bi-Hebdo, convoqué une fois de plus devant les tribunaux.

(De notre correspondant)

Les journalistes tchadiens de la presse écrite, mais également de l’audiovisuel, ont édité un journal unique baptisé Le journal des journaux paru ce jeudi 27 septembre dans lequel ils dénoncent « le harcèlement judicaire » contre Jean Claude Nekim, directeur du bi-hebdomadaire N’Djamena Bi-Hebdo.

Il y a quelques jours, pour avoir publié dans une brève, une pétition contre le régime du président Idriss Déby, le journaliste a été condamné pour « diffamation » à douze mois de prison avec sursis, ainsi que d’ une amende d’un million de FCFA (soit 1 524 euros). Trois mois avant cette condamnation, la fermeture de son journal avait été ordonnée. Il se retrouve de nouveau devant la justice cette fois ci pour « outrage à magistrat », après la publication d’une caricature dans la dernière parution de son bi-hebdomadaire. L’audience est fixée au 16 octobre.

Pourtant, même du coté des responsables du pouvoir judiciaire, cette accusation ne tient pas la route « Nous ne voyons pas où se trouve exactement l’outrage à magistrat. Ce qui se passe vient ternir l’image de notre magistrature et cela n’est pas bon. Il nous faut changer et chercher à donner une bonne image de notre justice que d’agir contre les citoyens sans fondement », s’indigne ainsi un magistrat dans la cour du Palais de justice rapporte Journaldutchad.com.

Le Journal des journaux, une parution qui dénonce

Dans ce journal, tous les articles rédigés par les journalistes membres de l’Association des journalistes du Tchad, dénoncent le risque qui pèse sur la liberté de la presse au Tchad et particulièrement sur le bi-hebdomadaire N’Djamena Bi Hebdo. Toujours dans cette publication, les hommes politiques et les acteurs de la société civile donnent leur avis sur ce problème qui est en passe de devenir une affaire de « médias contre l’Etat ».

Du coté du gouvernement, aucune réaction officielle pour le moment. « La mobilisation pourrait se poursuivre si jamais le harcèlement dont sont victimes les journalistes ne cesse », affirme pour sa part un leader syndical.

Lire aussi :

 Tchad : pourquoi la grève de l’UST était inévitable

 Dans l’enfer des prisons du Tchad

 Vers la fin de la maladie du sommeil au Tchad ?

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News