Tchad : la France enquête après une fusillade blessant deux gendarmes du GIGN


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La France a entamé ce mardi une procédure judiciaire à Paris deux mois après une fusillade au cours de laquelle deux gendarmes du GIGN blessés. Une enquête a également été diligentée au Tchad.

Deux mois après une fusillade au Tchad où deux gendarmes du GIGN ont été blessés, la France a ouvert une procédure judiciaire afin de déterminer les causes de cette fusillade. De son côté, le Tchad a diligentée une enquête dans le but de déterminer l’attitude des gendarmes français face à un trafic d’armes qui serait à l’origine de la fusillade. Le Tchad cherche notamment à savoir qui des militaires français ou des policiers tchadiens a ouvert le feu.

En mars dernier à N’Djamena, une fusillade plus que mystérieuse a éclaté entre des gendarmes du GIGN et des membres des services tchadiens. Plusieurs versions sont alors avancées afin d’expliquer cet acte de violence. Ainsi selon une source proche du dossier, un trafic d’arme serait à l’origine de la fusillade alors certains évoquent un piège tendu à l’armée française.

Selon les gendarmes, le soir du drame, ils avaient rendez-vous avec un de leurs élèves stagiaires à qui il devait remettre un disque dur contenant des cours. Néanmoins, certains avancent que le jeune stagiaire était en fait surveillé par les services de renseignement de son pays dans le cadre d’une enquête sur un trafic de kalachnikov. Ils auraient proposé des armes aux gendarmes français. En effet, selon une source tchadienne, les gendarmes français ont été piégés en chargeant un élément du service secret (B2) de vendre des armes aux français.

A leur arrivée sur le lieu du rendez-vous, les gendarmes auraient trouvé sur places des civils armés. Des coups de feu ont alors été échangés à la kalachnikov pour les tchadiens et au glock pour les Français. Les deux gendarmes touchés sont alors évacués en France et admis dans un hôpital militaire parisien. L’un des deux gendarmes n’a pour l’heure pas encore été entendu.

Plusieurs zones d’ombres subsistent sur cette fusillade. S’il s’agit d’un trafic d’armes, pourquoi les gendarmes français chercheraient à s’en procurer ? S’ils s’avèrent que cette fusillade est la conséquence d’un piège, qui sont les commanditaires ?

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