Tchad : des milliers de réfugiés centrafricains crient à l’aide


Lecture 2 min.
arton37955

Plusieurs dizaines de milliers de réfugiés centrafricains ont fui les combats vers le Tchad. Ces derniers sont désormais dans une situation d’extrême urgence.

Ils sont des dizaines de milliers à avoir fui les violences en République centrafricaine (RCA), dont une majorité s’est réfugiée au Tchad. Décrits comme « vulnérables », ces réfugiés sont dans un besoin urgent d’assistance humanitaire.

« Ces personnes vulnérables continuent de souffrir après avoir survécu au carnage dont nous sommes témoins en RCA. Nous avons urgemment besoin de plus de ressources pour les aider », indique Thomas Gurtner, le Coordonnateur de l’action humanitaire au Tchad. « Le monde doit se rendre compte de cette tragédie humaine ».

Femmes et enfants, premières victimes

Les autorités tchadiennes et les Nations Unies ont comptabilisé plus de 80 000 personnes en provenance de la Centrafrique sur le sol tchadien, en situation d’extrême urgence. Parmi elles, 8 000 ont été identifiées comme réfugiées. La majorité des arrivées concernent des expatriés tchadiens qui vivaient en RCA. Et les chiffres ne cessent d’augmenter, principalement chez les femmes et les enfants qui ont quitté leurs villages pour fuir les pillages, les viols et assassinats.

« Beaucoup sont blessés, traumatisés, malades ou malnutris. Près de 1 000 enfants sont non accompagnés ou séparés de leurs familles », a déclaré M. Gurtner. « Ils ont tous besoin d’assistance sous forme de protection, d’abris, d’eau potable, de nourriture et de soins de santé pour survivre ».

Risque de maladies

La capitale, N’Djamena, et le sud du Tchad sont, selon les organisations humanitaires, surpeuplés. Les services d’aides aux victimes sont insuffisants et les conditions de vie y sont déplorables. L’action humanitaire au Tchad craint l’apparition de maladies, tel que le choléra, en raison du manque d’eau potable et de l’insalubrité.

« Le gouvernement du Tchad, les Agences des Nations Unies et les partenaires humanitaires font tout ce qu’ils peuvent. Mais tous les acteurs atteignent leurs limites et manquent de ressources », a déclaré M. Gurtner. « Seul davantage de financement nous permettra de couvrir les besoins humanitaires les plus urgents ».

Un plan d’urgence de six mois à hauteur de 33 millions de dollars a été élaboré par l’ONU et ses partenaires humanitaires pour couvrir les besoins urgents de 150 000 personnes. Mais à ce jour, seuls 6 millions de dollars ont été mobilisés, dont 4,3 millions du Fonds Central d’Intervention d’Urgence des Nations Unies (CERF).

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News