Taoufik Ben Brik sous haute surveillance à Tunis


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Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, récemment libéré après avoir purgé une peine de six mois de prison, est sous haute surveillance à Tunis, où il habite. « Je suis suivi en permanence par des policiers en civil. Ils me devancent même. Lorsque je vais chez le coiffeur, ils sont là aussi », a-t-il expliqué à Reporters sans frontières.

« Taoufik Ben Brik a purgé sa peine de prison. Rien ne justifie aujourd’hui que des agents des forces de l’ordre soient postés en permanence devant son domicile et le suivent lors de ses déplacements. C’est du harcèlement. Les autorités tunisiennes n’ont cessé de vouloir nous expliquer que Taoufik Ben Brik était un détenu de droit commun, responsable d’une agression. Est-ce que tous les anciens détenus de droit commun sont, comme lui, surveillés constamment après leur sortie de prison ? Toute cette affaire, depuis le début, est une vraie mascarade. Il est temps que le pouvoir tunisien laisse Taoufik Ben Brik tranquille », a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières.

Incarcéré le 29 octobre 2009, après la publication d’articles critiques envers le régime du président Ben Ali dans deux médias français, Le « Nouvel Observateur » et le site Mediapart, Taoufik Ben Brik avait été condamné à six mois de prison, le 26 novembre 2009, dans une affaire montée de toutes pièces. Il a été libéré le 27 avril 2010. Deux jours plus tard, il est venu à Paris, accompagné du secrétaire général de Reporters sans frontières. Il avait tenu une conférence de presse à 15h00, à son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, lors de laquelle il avait déclaré être prêt à dialoguer avec le président Ben Ali.

Pour tout renseignement complémentaire:

Reporters sans frontières

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