Soukougnans, la première série fantastique antillaise


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Soukougnans
Soukougnans

Depuis janvier, les Guadeloupéens ont vu débarquer une nouvelle série sur leurs écrans. Son nom : « Soukougnans ». Au programme de ce feuilleton fantastique: attaques de boules de feu, duels sans merci et personnages maléfiques aux rires stridents. Un cocktail explosif au résultat surprenant.

Vous en aviez rêvé, ils l’ont fait ! Une série fantastique guadeloupéenne, Soukougnans, inspirée des mangas japonais a débarqué sur la chaîne locale Canal 10. Au programme, crochets du droit, uppercuts et attaques à la boule de feu, le tout dans un décor paradisiaque : mer, sable et cocotiers.

L’histoire est simple. Aimé, jeune homme accompli de 22 ans, décide de boire une potion magique concoctée par une femme de peu de foi (Tituba, la sorcière) pour retrouver ses parents disparus le jour de son 8ème anniversaire. Erreur fatale. Aimé s’effondre et à son réveil se retrouve sur une île mystérieuse… l’île des soukougnans, des êtres à mi chemin entre le loup-garou et le vampire aux pouvoirs magiques qui doivent s’affronter pour augmenter leur jauge d’énergie : le « Ka ». En plus des duels à la boule de feu qu’il sera obligé d’honorer, notre héros devra retrouver le « cerveau de l’opération », la sorcière Tituba, s’il ne veut pas disparaître pour toujours…

En résumé, bagarres et « chasse à la méchante » rythment la série Soukougnans. S’il ne brille pas par ses effets spéciaux, à des années-lumière de ceux d’Hollywood, ni par ses dialogues, souvent hasardeux, ce manga d’un nouveau genre, réalisé par un jeune guadeloupéen de 28 ans, Johann Nertomb, a le mérite d’avoir été conçu par une équipe jeune et motivée. Avec seulement 6000 euros de budget, la société audiovisuelle Rte production créée en 2007 par le réalisateur a pu tourner neuf épisodes. Un défi risqué que les artistes, pour la plupart bénévoles, ont su relever. « Tous ont mis leurs compétences au service du manga : costume, maquillage, stylisme…Avec cette série, je voulais mettre en avant les jeunes talents guadeloupéens », a expliqué à Afrik.com le réalisateur.

La Pointe d’or

A l’origine de ce projet, un clip intitulé la Pointe d’or qui se place dans le même registre que Soukougnans, à savoir de l’action et encore de l’action. « Au départ, c’était un délire entre amis qu’on a diffusé sur internet. On a vu que ça avait marché donc on a continué sur cette même lancée», nous a confié Johann Nertomb. « Maintenant, Soukougnans c’est autre chose, c’est plus abouti. Pour cette série, je me suis beaucoup inspiré des contes et légendes guadeloupéens », conclue-t-il. En somme, un manga surprenant et léger qui n’attend que la saison 2 pour s’envoler.

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