Soudan : libérée après avoir été condamnée à mort, Meriam Yahia Ibrahim Ishag arrêtée


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A peine sortie de prison après avoir été libérée que Meriam Yahia Ibrahim Ishag, qui avait été condamnée pour apostasie (le fait de changer de religion), a été interpellée.

Sa liberté n’aura été que de courte durée. A peine sortie de prison, Meriam Yahia Ibrahim Ishag aurait été arrêtée en tentant de quitter le Soudan, ce mardi, à l’aéroport de Khartoum, en compagnie de son mari. Leurs deux jeunes enfants, dont un est né en prison le 27 mai dernier, ont également été interpellés. La famille aurait été emmenée hors de l’aéroport, dans les locaux du Service national de renseignement et de sécurité (NISS).

Cette jeune chrétienne de 27 ans avait été libérée lundi par la justice soudanaise après avoir été condamnée,, le 15 mai dernier à la pendaison pour apostasie (le fait de changer de religion). L’apostasie, ou le fait de renoncer publiquement à sa religion, est un crime condamné par la loi islamique en vigueur au Soudan. En épousant un mari chrétien, originaire du Soudan du Sud, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, née d’un père musulman, s’était également vu infliger une peine de 100 coups de fouet pour « adultère ». Des faits que Meriam a toujours rejetés. Elle est née d’un père musulman, élevée seule par sa mère chrétienne orthodoxe.

Sa condamnation à mort avait provoqué un tollé à l’international, surtout qu’elle était enceinte au moment de son emprisonnement et que son fils de 20 mois a séjourné avec elle en prison. Plusieurs voix, dont celle de la Belgique, des Etats-Unis, du Canada, se sont élevées contre la justice soudanaise, appelant à la clémence pour Meriam et à lui permettre d’avoir la vie sauve.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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