Soudan du Sud : le cessez-le-feu déjà compromis


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Les autorités sud-soudanaises ont exprimé leur volonté de juger les proches du chef rebelle Riek Machar, accusés de tentative de coup d’Etat contre le Président Salva Kiir. Une décision qui risque de compromettre le cessez-le-feu fragile signé avec Juba, la semaine dernière.

A peine la trêve signée qu’elle est déjà mise à mal. Les autorités sud-soudanaises ont en effet affirmé leur volonté de juger les proches du chef rebelle Riek Machar, accusés de tentative de coup d’Etat contre le Président Salva Kiir. C’est le ministre de la Justice Paulino Wanawila qui a annoncé cette mesure à la presse, mardi soir. « Si quelqu’un viole la loi, vous poursuivez cette personne, conformément à la loi », a expliqué le ministre de la Justice.

Une décision qui peut menacer le cessez-le-feu qui ne tient déjà plus qu’à un fil. Suite aux combats qui ont éclaté le 15 décembre entre l’armée régulière fidèle au Président Kiir et les hommes menés par son rival et ancien Vice-président Riek Machar, 11 figures du régime proches de ce dernier avaient été arrêtés à Juba. L’ancien Vice-président a été accusé par le Président Salva Kiir d’avoir voulu le renverser. Allégations qui ont en partie provoqué les combats. De son côté, Riek Machar, actuellement en fuite, voit dans cette accusation un prétexte du Président pour se débarrasser de ses détracteurs.

Au moment des négociations, le camp Machar exigeait la libération des détenus comme préalable à un cessez-le-feu. Celui-ci a finalement été paraphé en même temps qu’un second document, assez vague, stipulant que les médiateurs s’engageaient à « accélérer leur libération ». Pour le moment sept détenus proches de Riek Machar ont été libérés. Mais il est clair que le question des autres détenus emprisonnés n’est toujours pas résolue. Elle pourrait bien représenter la nouvelle étincelle qui pourrait rallumer le conflit.

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