Somalie : l’opposition demande la dissolution des équipes électorales


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Cherchant à renverser le Président Mohamed Abdullahi Mohamed dit Mohamed Farmaajo, plus d’une dizaine de candidats de l’opposition somalienne ont exigé une refonte totale des comités électoraux chargés de la conduite des prochains scrutins. L’élection du Sénat se déroule entre le 1er et le 10 décembre, celle de la chambre basse, du 10 au 27 décembre.

Les 14 candidats, parmi lesquels d’anciens Présidents et d’anciens Premiers ministres, ont publié une déclaration avertissant qu’ils pourraient être contraints de tenir une élection parallèle à moins que leurs demandes concernant la composition des commissions électorales ne soient traitées.

Les prétendants comprennent les anciens Présidents Sharif Sheikh Ahmed et Hassan Sheikh Mohamoud ainsi que l’ex-Premier ministre immédiat Hassan Ali Khaire. D’autres incluent un ancien président du Parlement Sharif Hassan Sheikh Aden, l’ancien ministre des Finances Hussein Abdi Halane, l’ancien ministre de l’Intérieur Abdikarim Guled.

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Ils se sont réunis à Mogadiscio pour des entretiens. Leur déclaration, en 18 points, comprenait des demandes de démantèlement des comités électoraux formés en octobre pour gérer les élections. Il s’agit notamment du Comité électoral national (NEC) et du Comité du contentieux électoral (EDC).

« Les comités doivent être dissouts et de nouveaux comités nommés sur la base d’un consensus », ont déclaré les candidats. Ils ont également soulevé la question controversée de savoir qui devrait gérer les élections des représentants du Somaliland, la région séparatiste de la Somalie dans le Nord-Ouest. Le groupe s’est rangé du côté de l’actuel président du Sénat, Abdi Hashi Abdullahi, qui souhaite nommer les comités qui géreront l’élection des législateurs pour représenter le Somaliland.

Le groupe souhaite également que les comités des législateurs de la communauté Banadiri à Mogadiscio soient gérés par des individus choisis par la communauté au lieu d’être gérés par l’État. Actuellement, ils sont nommés par le Premier ministre Mohamed Hussein Roble pour gérer les élections au Somaliland et à Banadiri.

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Faisant preuve d’une certaine méfiance, les candidats ont proposé « l’élection des 46 députés du Somaliland et de 5 Banadiri se tiendra dans un complexe situé à l’intérieur de la zone de sécurité exclusive de l’aéroport Aden Abdulle de Mogadiscio en présence des candidats, de la communauté internationale et des forces de police somaliennes et la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM). »

Les candidats à la Présidence veulent que le gouvernement fédéral retire ses forces de la région de Gedo pour permettre à l’État de Jubbaland de gérer ses propres régions. Cela montre que la différence entre le gouvernement fédéral et la direction de l’État de Jubbaland basée à Kismayu reste un problème qui menace les élections.

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