
Il aura fallu quatre opération successives, dont la dernière le 15 août, pour séparer les siamoises soudanaises reliées par la tête, Rital et Ritag Gaboura, âgées d’un an, ont expliqué ce lundi les membres de l’équipe chirurgicale de l’hôpital pour enfants de Great Ormond Street, à Londres, indique Africa n°1. Nées le 22 septembre 2010 à Khartoum, elles sont arrivées à Londres le 13 avril dernier grâce à l’association britannique Facing the World, spécialisée dans l’aide aux enfants souffrant de déformations faciales. Elle a prise en charge le voyage des fillettes et de leur parents ainsi que les frais médicaux. Trois premières interventions ont été nécessaires en mai et juillet pour préparer l’étape finale. Le chirurgien David Dunaway a souligné « qu’il s’agissait d’une opération très rare et très complexe, qui exige la participation de plusieurs spécialistes de différentes disciplines ». Leurs vaisseaux sanguins étaient reliés, de sorte que le cœur de l’une d’elles fournissait la moitié de l’alimentation sanguine du cerveau de l’autre. Le cœur de la petite Ritag, qui fournissait cet effort démesuré, était prêt à lâcher, représentant une menace vitale pour toutes les deux, et pouvant entraîner en cas de défaillance même temporaire des atteintes au cerveau.