Sénégal : Ousmane Sonko arrêté pour « trouble à l’ordre public »


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Ousmane Sonko
Ousmane Sonko

C’est un jour très particulier au Sénégal, où la tension est très vive, alors que le leader du parti politique PASTEF, Ousmane Sonko, accusé de viols répétés sur une masseuse, Adji Sarr, est attendu au bureau du juge du 8ème Cabinet pour être entendu. La police, sur ordre du préfet de Dakar, a chargé en tirant des gaz lacrymogènes, blessant deux journalistes. Ousmane Sonko a été amené par la gendarmerie. Il a été arrêté, pour troubles à l’ordre public.

Le préfet de Dakar semble avoir perdu tout contrôle de la situation, contrairement à ce qu’il avait prétendu, un peu plus tôt. Alors que le leader du mouvement PASTEF, le député Ousmane Sonko, dont l’immunité parlementaire a été levée, devait déférer à une convocation du juge du 8ème cabinet, dans le cadre de l’affaire de viols répétés sur la nommée Adji Sarr, une masseuse d’une vingtaine d’années, il se pose un problème d’itinéraire.

Alors que la gendarmerie, sur instructions du préfet de la capitale sénégalaise, a décidé de prendre la Corniche ouest pour se rendre au tribunal Lat Dior de Dakar, le protocole d’Ousmane Sonko dit préférer emprunter l’avenue Blaise Diagne. Situation qui a fini de créer la confusion totale, surtout que les partisans du leader de PASTEF ont pris d’assaut le cortège, qui, au bout de trois tours d’horloge, n’arrive pas effectuer un kilomètre de route, pour un parcours d’environ treize kilomètres à faire.

Face à cette situation confuse, le préfet de Dakar, qui était tout le temps au téléphone, visiblement exécutant des ordres, a donné l’ordre de charger. Ce que les gendarmes ont fait, blessant au passage deux journalistes, dont un cameraman grièvement touché à la jambe droite. Les forces de l’ordre tentent de circonscrire la situation, tenant très éloignés les journalistes, obligés de se servir de drones pour s’enquérir de la situation, côté Mermoz, où habite Ousmane Sonko.

Le leader de PASTEF, après trois heures d’attente et de négociations, qui visiblement n’ont pas abouti, a envoyé un message indiquant que les autorités ont opté pour un mandat d’amener. En clair, Ousmane Sonko, convoqué à 9 heures, n’avait pas quitté son quartier, jusqu’à 13h35, heure sénégalaise donc GMT, avant d’être amené de force. Ses gardes du corps ont tous été interpellés. Dans sa voiture, alors qu’il ne restait plus que son chauffeur, son avocat et lui-même, Ousmane Sonko a été « arrêté pour troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée », a dit l’avocat de Sonko, Me Bamba Cissé, membre de pool d’avocats d’Ousmane, à la télévision, à 12h45 GMT.

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Sel

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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