Sénégal : menace de guerre en Casamance


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Les hostilités pourraient officiellement reprendre en Casamance. Dans un communiqué, non authentifié, le chef du bras armé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance a annoncé qu’il était prêt à en découdre avec « la force d’occupation » sénégalaise et marocaine. Cette annonce fait notamment suite à des attaques présumées du pouvoir sur leurs positions.

Le conflit en Casamance semble bien parti pour renaître de ses cendres. Atika, la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), a rendu publique un communiqué, mardi, dans lequel il le laisse entendre. « Les Casamançais que nous sommes sont plus que jamais décidés à combattre ces troupes d’occupation composée de soldats sénégalais et marocains », indique le document, non authentifié. Dans cette optique, le chef autoproclamé d’Atika, César Atoute Badiate, appelle « tous les étrangers de toutes nationalités confondues de quitter par mesure de sécurité la Casamance ».

Faux communiqué ?

Cette annonce suit divers accrochages entre les deux camps, qui auraient fait plusieurs morts et des dizaines de blessés. César Atoute Badiate accuse notamment l’armée sénégalaise d’avoir attaqué ses positions dans la région de Baraka-Banao « sous prétexte qu’elle démine la zone ». Autre point de divergence : les autorités sénégalaises considèrent Jean-Marie François Biagui comme secrétaire général du MFDC, un poste auquel il a été nommé, alors qu’Atika reconnaît Mamadou Nkrumah Sané, qui a été élu en 1991 adjoint de feu l’abbé Augustin Diamacoune Senghor. D’après le communiqué, en persistant dans cette position, le « gouvernement du Sénégal (…) semble vouloir replonger la Casamance dans l’anarchie ».

Selon le quotidien sénégalais Walf Fadjri, des proches de Jean-Marie François Biagui accusent que Mamadou Nkrumah Sané de « manipulation et d’intoxication » pour succéder à l’abbé Diamacoune à la tête du MFDC. Certains estiment que, du coup, il faut prendre avec des pincettes le communiqué, qui pourrait être un faux. Les tensions surviennent alors qu’un cadre unitaire de concertation, composé de divers sensibilités du MFDC, a été mis en place en prévision de futures négociations avec le pouvoir.

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