Les questions sécuritaires au cœur de la réunion sur le chantier Paix et Sécurité de l’UEMOA


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Chefs d'Etat Abidjan

La réunion du comité de haut niveau sur le chantier Paix et Sécurité de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) est ouverte à Dakar. Une occasion de mettre le doigt sur la problématique de la sécurité dans la sous-région, agitée par le terrorisme qui frappe souvent au Mali et au Burkina Faso.

La question sécuritaire a été longuement évoquée à Dakar, à l’occasion de l’ouverture de la réunion du comité de haut niveau sur le chantier Paix et Sécurité de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Selon Amadou Bâ, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, qui présidait la rencontre, en présence de membres du comité, des représentants des différents pays de l’UEMOA, les chefs d’Etat ont compris que la problématique de l’insécurité est devenue aujourd’hui une question fondamentale et qu’il est difficile, voire impossible, de voir une organisation qui ne s’occupe que de questions économiques.

Ainsi, l’UEMOA jadis connue dans le traitement des questions économiques, s’investit aujourd’hui dans la sécurité, devenue une question vitale. Il est heureux, dit-il, que le chantier paix et sécurité soit déjà adopté par l’UEMOA et confié au Président Macky Sall. L’UEMOA sait faire de l’économie, de la convergence et aujourd’hui, il urge, à ses yeux, qu’elle parvienne à faire une convergence sur le plan des différentes politiques sécuritaires. C’est ainsi qu’il faut comprendre les nouveaux enjeux qui se posent sur le continent et dans la sous-région. Le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, évoquant la dernière attaque au Burkina Faso, alors que des travailleurs d’une mine aient été sauvagement assassinés, souligne que « pour qui connaît l’impact du secteur minier sur l’économie des Burkinabé, peut comprendre aisément qu’il s’agit là d’un conflit qui cherche à mettre nos pays à genoux ».

De ce point de vue, ajoute-il, « c’est donc heureux que l’UEMOA prenne cette question à bras le corps, d’abord en intervenant sur le plan financier, mais surtout en mettant nos services de sécurité ensemble pour que l’on puisse coordonner, parce que malheureusement le terrorisme n’a pas de frontière ». L’UEMOA et la CEDEAO ont pris des décisions et il va falloir les rendre effectives, opérationnelles d’où le sens de la rencontre de Dakar, pour non seulement finaliser le projet d’ordre du jour, mais aussi pour voir les stratégies qui ont été mises en place par les services compétents en matière de sécurité et qui seront soumises aux chefs d’Etat.

En attendant la conférence des chefs d’Etat de l’Union, la rencontre sur le chantier Paix et Sécurité s’est achevée par la présentation d’un rapport produit par les experts sur la paix et la sécurité et qui est suivi de 13 recommandations, qui seront soumises aux institutions et organes de l’union, mais aussi aux Etats membres.

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