Sénégal : les attentes de Karim Wade des nouveaux dirigeants


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Karim Wade
Karim Wade

Ce mercredi 10 avril 2024, les musulmans du Sénégal à l’instar de ceux d’autres régions du monde célèbrent l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de Ramadan. C’est l’occasion choisie par Karim Wade pour s’adresser à ses compatriotes et exprimer ses attentes vis-à-vis des nouvelles autorités.

Karim Wade s’est adressé, ce mercredi, jour de célébration de la Korité, à ses compatriotes. Dans un message posté sur son compte X (ex-Twitter), le fils de Me Abdoulaye Wade est revenu sur la dernière élection présidentielle qui a consacré la victoire de Bassirou Diomaye Faye.

« Un scrutin transparent »

Pour Karim Wade, il n’y a pas de doute que la dernière Présidentielle a été transparente et démocratique. En témoignent ses propos : « La réussite de la récente élection présidentielle a été le fruit des prières et de l’engagement de chacun d’entre vous. Grâce à votre participation active, nous avons réussi à organiser un scrutin transparent qui a permis l’élection démocratique du président de la République Bassirou Diomaye Faye ». Des remerciements sont allés aux militants du PDS et ses alliés qui, selon Karim Wade, ont suivi les consignes de vote favorisant « un éclatant succès, dès le premier tour, » de Bassirou Diomaye Faye.

Lutter contre la corruption et promouvoir l’éthique dans la gestion de la chose publique

Passés les remerciements et l’euphorie, Karim Wade exprime ses attentes, les grands chantiers qui attendent le nouveau pouvoir. Et sur ce point, il porte sans doute la voix de milliers de Sénégalais. Le premier grand défi, aux yeux de Karim Wade, reste la lutte contre la corruption. « J’attends des nouvelles Autorités qu’elles accordent une attention particulière à la lutte contre ce fléau pour garantir un avenir meilleur à notre pays », soutient Karim Wade. L’éthique et l’exemplarité doivent être des valeurs cardinales qui fondent toutes les actions des nouveaux dirigeants. « En politique, l’éthique revêt une importance capitale. Les dirigeants politiques doivent être exemplaires et rejeter catégoriquement toute forme de corruption ou de malversation », fait remarquer Karim Wade. Ceci reste indispensable pour l’instauration d’« un climat de confiance et de crédibilité au sein de la société » sénégalaise.

Mais, cette exigence morale ne doit pas être circonscrite aux seuls dirigeants. Bien au contraire ! Tous les citoyens, quels qu’ils soient, doivent s’imposer en politique ces valeurs morales et le respect des principes démocratiques à faire prévaloir « sur les intérêts personnels ou partisans ».

« Mettre un terme aux discours haineux (et) réviser le système de parrainage »

Au plan strictement politique, Karim Wade invite les nouveaux dirigeants à œuvrer pour « mettre un terme aux discours haineux et aux attaques personnelles ». En lieu et place de ces fléaux, il défend la promotion de « la sérénité et de la courtoisie » qui, pour lui, constituent des « valeurs essentielles pour favoriser un dialogue constructif et respectueux ». Ce ne sera que de la sorte que chaque Sénégalais pourra participer pleinement à l’animation de la vie politique nationale. De même, Karim Wade invite les nouveaux dirigeants à « réviser le système de parrainage pour garantir une représentativité équitable, assurant la sélection de candidats qui incarnent véritablement les aspirations de (l’)électorat ».

Au-delà de tout ce qui précède, Karim Wade appelle au respect de la liberté d’expression et des droits fondamentaux des citoyens. Exprimant sa préoccupation quant « aux violations des droits politiques qui ont marqué la dernière décennie », le candidat recalé à la Présidentielle souhaite que dans le Sénégal nouveau, les persécutions de citoyens pour leurs convictions politiques soient bannies.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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