Sénégal : le voyage de Oumar Sarr en Mauritanie crée la polémique


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L’ancien ministre d’Etat, Oumar Sarr, a passé outre son interdiction de sortir du territoire sénégalais, en se rendant en Mauritanie, sans que la police de la frontière soit au courant. Un acte qui installe un malaise dans la police nationale. On assiste à une vague de frustration ponctuée par des mécontentements.

(De notre correspondant)

Au mois de novembre dernier, le président Macky Sall a procédé un vaste coup de balai dans la police, plaçant ses hommes et femmes, notamment dans les directions jugées stratégiques. La Police judiciaire, la Sécurité publique, l’Ecole nationale de police et l’Office central de Répression du Trafic illicite des Stupéfiants ont connu des chamboulements, avec de nouveaux chefs qui, à leur tour, avaient appelé de jeunes officiers fraichement sortis des écoles de police.

Ces derniers seraient à l’origine de ce laxisme qui rendu possible le voyage d’Oumar Sarr vers la Mauritanie, selon une source policière qui nous a fait part de l’indignation qui gagne la police nationale qui se sent dénigrée. « Oumar Sarr s’est rendu en Mauritanie, parce qu’il sait qu’au niveau de la frontière, les policiers ne le connaissent pas et manquent aussi d’expérience. Aujourd’hui, tous les policiers avec plus de 25 ans de service ont été écartés des frontières, aéroports et des ports. Ce changements opérés par les hommes de confiance du président (Macky Sall) va encourager la porosité dans les frontières », précise la même source.

Selon un officier de police qui a requis l’anonymat, tout nouvel officier de police doit être affecté dans le groupement d’intervention mobile, pour apprendre à connaitre les personnes, via l’encadrement des marches ou des interventions, contrairement à ce qui se passe aujourd’hui dans la police où les nouvelles recrues sont des chefs de postes dans les frontières.

L’ancien ministre d’Etat, Oumar Sarr, est cité dans une grande malversation financière dans la construction des logements sociaux dans la banlieue de Dakar où des centaines de milliards de FCFA ont été engloutis en 2009.

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