Sénégal : le gouvernement nie avoir octroyé des passeports diplomatiques aux homosexuels


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Depuis plus d’une semaine, l’affaire des passeports diplomatiques que le Président Macky Sall aurait retiré des chefs religieux pour les remettre aux homosexuels, était à la une des quotidiens. Cette accusation a conduit le responsable des jeunes du PDS Bara Gaye en prison pour offense au chef de l’Etat. Hier, le gouvernement a sorti un communiqué pour démentir ces allégations.

(De notre correspondant à Dakar)

Le gouvernement veut bien prendre ses distances relativement au débat sur l’homosexualité qui occupe les débats dans presque tous les salons de coiffure et des cars de transports en commun. Selon le communiqué du service de presse et de documentation du ministère des Affaires étrangères transmis vendredi à l’APS, « il est fait cas depuis quelque temps dans la presse de l’octroi d’un passeport diplomatique à un certain Babacar Ndiaye qui serait homosexuel, pour lui permettre de s’exiler. Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dément formellement ces allégations sans fondement et met en demeure leurs auteurs d’en donner les preuves ». « Aucune personne du nom de Babacar Ndiaye avec le descriptif donné et la photo exposée dans la presse, ne dispose d’un passeport officiel délivré par les services compétents sénégalais ».

La semaine dernière lors du meeting dans le département de Mbacké, situé à 194 km à l’Est de la capitale Dakar, le responsable des jeunes du parti démocratique sénégalais (PDS) Bara Gaye, a accusé le chef de l’Etat Macky Sall d’« avoir retiré les passeports diplomatiques de chefs religieux, d’anciens ministres et d’anciens présidents d’institutions, pour les donner à des homosexuels ». Il a déclaré aussi en substance que Macky Sall était un incapable, qu’il avait trahi l’ancien Abdoulaye Wade, qu’il devait quitter le pouvoir avant la fin de son mandat.

Le procureur de Dakar, avait ordonné l’arrestation de Bara Gaye puis son inculpation le mardi dernier pour offense au chef de l’Etat. Le jeune libéral risquerait 6 mois à 2 ans de prison ferme. Un délit régi par la loi numéro 77-87 du 10 août 1977, repris par l’article 254 du Code pénal sénégalais.

Les libéraux comptent déposer une plainte verbale auprès du président des Etats-Unis Barack Obama entre le 26 et le 28 juin prochain ; lors de son séjour au Sénégal. C’est la nouvelle trouvaille des libéraux pour contraindre la justice sénégalaise à desserrer l’étau contre les dignitaires de l’ancien régime mis en cause dans plusieurs affaires.

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