Sénégal : du soleil pour le GSM


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Drapeau du Sénégal
Drapeau du Sénégal

Des bornes GSM fonctionnant à l’énergie solaire. Une option à laquelle le Sénégal songe très sérieusement pour désenclaver les villages reculés. Comme l’atteste la venue du groupe Siemens afin de présenter une solution de ce type.

Coupler le réseau GSM à une énergie dont le Sénégal ne manque pas : le soleil. Les décideurs en place à Dakar y songent très sérieusement. La preuve : ils ont accueilli avec un intérêt non dissimulé les représentants de la firme Siemens qui ont présenté un nouveau système fusionnant les deux technologies.

Selon le quotidien… Le Soleil, les experts de la firme allemande ont souligné que ce  » couplage entre la téléphonie mobile et la technologie solaire est en projet dans plusieurs pays en voie de développement : Bénin, Pakistan, Brunei, Salvador, Paraguay… « . Une solution qui pourrait se greffer sur une campagne d’électrification de 100 000 ménages ruraux décidée par l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). Coût de l’opération : 75 milliards de francs CFA.

Astucieux, si l’on songe que l’investissement de base pour équiper le pays en réseau GSM a déjà été consenti. De là à imaginer des cabines GSM marchant à l’énergie solaire, il n’y a qu’un pas que les experts de Siemens et du ministère de la Culture et de la Communication songent sérieusement à franchir.

90% du Sénégal

« Sortez des zones urbaines autour de Dakar et de Thiès et c’est presque 90% du Sénégal qui peut être concerné, explique Ibrahima Thiam, directeur de l’ASER. Nos relais GSM, il faut les alimenter par les moyens classiques ou les groupes électrogènes. Mais pourquoi ne pas se tourner vers ce qui existe en abondance : l’énergie solaire ? « .

L’opérateur téléphonique public, la Sonatel, souligne à l’envi le poids des investissements fixes pour raccorder les villages très dispersés à travers le pays. De telles technologies présentent en effet l’avantage d’être peu onéreuses.  » Pour développer Internet dans les villages, il est impossible ici de contourner les préalables que constituent l’alphabétisation et l’électrification « , fait valoir Ibrahima Thiam.

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