Sénégal : comment le Covid-19 a fait exploser les grossesses chez les jeunes filles


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Une des nombreuses conséquences du confinement dû à la pandémie de Covid-19 est, au Sénégal, l’explosion des cas de grossesse chez les adolescentes.

En plus de la propagation du Coronavirus à une vitesse exponentielle, avec une nette progression des taux d’infection depuis plusieurs jours, le Sénégal doit maintenant faire face à une autre épidémie : les grossesses d’adolescentes. Après quatre mois de semi-confinement, un rapport du Groupement pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP) parcouru par LII Quotidien, un journal d’informations générales, évoque plusieurs cas de grossesses précoces d’adolescentes. Ce, à cause de la promiscuité.

À Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, trois régions au Sud du Sénégal, le taux de grossesse précoce a connu une flambée, d’après le rapport qui sera publié dans les prochains jours. Dakar n’est pas épargnée. À Colobane, Fass, Gueule Tapée et Médina, des quartiers de la capitale sénégalaise, plusieurs adolescentes sont tombées enceintes en cette période de Covid-19.

Cette partie du Sénégal est l’une des zones les plus touchées par ce fléau. Et des actions sur le terrain pour sensibiliser les populations y sont récurrentes.

Les violences faites aux filles et aux femmes telles que les mutilations génitales féminines, les grossesses précoces et les mariages d’enfants, monnaie courante dans la région de Sédhiou, ont été, il y a quelques mois, au cœur des activités du Centre conseil pour adolescents (CCA). Celui-ci avait mobilisé, pendant 48 heures, ses pairs éducateurs et éducatrices pour sensibiliser les populations censées n’avoir pas accès à l’information sur la santé de la reproduction.

« En allant à Bambali et à Médina Wandifa, nous avons voulu échanger avec les jeunes et les mamans qui se trouvent dans ces zones rurales censées n’avoir pas d’informations sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes », disait Coumba Aw, paire éducatrice au Cca de Sédhiou.

L’objectif de cette caravane dénommée «Jog Jotna», et à laquelle avaient participé les coordonnateurs de Bakel, Tambacounda, Kédougou, Vélingara, Kolda et Ziguinchor était, selon Assane Diop, coordonnateur du Centre conseils pour adolescents de Sédhiou et directeur du Cdeps, de rehausser le taux de planification familiale, de lutter contre les mutilations génitales féminines, les mariages d’enfants et les grossesses précoces.

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