Santé : l’OMS rappelle aux citoyens et gouvernants africains leurs responsabilités


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La cinquante-huitième session du Comité régional l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique se tient depuis le 1er septembre 2008 à Yaoundé, au Cameroun,
Cette réunion annuelle du Comité régional se déroule sous la direction du docteur Luis Gomes Sambo, directeur de l’OMS pour l’Afrique.

Notre correspondante au Cameroun

Au cours des travaux du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, les participants mettront un accent particulier sur les succès obtenus et les défis confrontés au mandat de l’organisation, à savoir, celui d’œuvrer à l’amélioration de la situation sanitaire dans les 46 Etats membres de la région.

Les points à l’ordre du jour cette année prévoient, un arrêt sur les actions proposées pour l’amélioration de la santé de la femme et la réduction de l’usage nocif de l’alcool dans la région, la mise en place d’une stratégie de prévention de lutte contre le cancer, un rapport d’activité sur l’accélération de la poliomyélite, ainsi que la proposition pour l’élimination des troubles dues à une carence en iode. Les suggestions pour la mise en œuvre de la stratégie sur la santé bucco-dentaire adaptée pour les Etat membres en 1988 et les propositions pour le renforcement des laboratoires indispensables pour la détection des maladies.

En marche de cette 58eme réunion, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Luis Gomes Sambo, a donné une conférence sur « Les enjeux des soins de santé primaires en Afrique » à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédical de Yaoundé, le mercredi 3 septembre 2008, devant un parterre d’universitaires.

Au cours de cette conférence, Luis Gomes Sambo, a présenté les orientations stratégiques de l’OMS pour l’amélioration des soins de santé primaire en Afrique. Il s’agit de promouvoir l’égalité de genre, la réduction de la mortalité infantile, l’éradication de l’extrême pauvreté et de la famine, l’amélioration de la santé maternelle, la lutte contre le VIH / Sida, du paludisme et autres maladies, le développement du partenariat global, une plus grande participation des gouvernements dans l’application de la politique de l’OMS, la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre efficace des interventions essentielles et la communication pour améliorer la compréhension.

Des chiffres alarmants

Les chiffres restent effrayants en matière de santé primaire en Afrique. Les taux de mortalité sont les plus élevés pour quasi-totalité des affections. La santé de l’enfant marque un taux de mortalité très élevé, soit 4,4 millions de décès par an. La malnutrition est la cause première de décès.

Au sujet des maladies comme la tuberculose, le Sida et le paludisme, des mécanismes divers de traitement et de prévention sont préconisés mais, surtout, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique a rappelé que la santé est d’abord l’affaire des citoyens eux-mêmes. Les gouvernements sont responsables d’investir pour la mise au point des programmes coûteux. Pour le cas du VIH /Sida, la prévention est variée. Le taux d’infection est de 68% et le taux de décès s’élève à 76%. La tuberculose tue 500 000 personnes par an en Afrique. Quant au paludisme, les pourcentages sont de 88% de cas de maladie et 85% de décès.

D’une manière générale, des cas d’épidémie continuent de marquer la conscience collective en Afrique. On se rappelle de l’épidémie mortelle de fièvre Ebola qui, en 2007, a fait 37 décès sur 149 cas de maladie déclarée en Ouganda. En 2005, l’épidémie de Marburg en Angola a causé la mort de 329 personnes sur 374 malades. Au Burkina Faso, en 2006, la méningite a occasionné la mort de 1706 personnes sur 200 000 malades. Des chiffres qui appellent à une meilleure prise de conscience de la santé primaire par les gouvernants africains. Il est important de changer les comportements jugés dangereux et irréfléchis.

Sur la photo : Dr Luis Gomes Sambo

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