Saint-Louis veut éviter le gâchis


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Des tonnes de poissons pourrissent régulièrement sur les quais du port de Saint-Louis, au Sénégal, faute de moyens de conservation. Pour remédier à cette situation, la ville compte acquérir de nouveaux systèmes frigorifiques et former les jeunes pêcheurs.

 » Faute d’unités de conservation, 30% des produits halieutiques pourrissent sur les quais de pêche du port de Saint-Louis « , a révélé le président de l’Association des professionnels de la Pêche (APPS), Mamadou Diallo, qui intervenait au cours d’un forum organisé dans la ville côtière du Sénégal. Cité par Sud quotidien, il a dénoncé le manque d’unités de conservation et de main-d’oeuvre qualifiée.

 » Il peut effectivement y avoir un surplus de production et des pertes entre les mois de novembre et mars-avril, lorsque la production, d’environ 120 tonnes par jours, est abondante « , confirme à Saint-Louis l’Inspection régionale de la pêche. Mais celle-ci réfute le pourcentage de 30% avancé par Mamadou Diallo.  » Les difficultés surviennent lorsque les usines de la ville, souvent en raison de coupures d’électricité, ne parviennent plus à fournir en glace la cinquantaine de transporteurs routiers qui viennent quotidiennement charger leurs camions au port. Ces derniers sont alors contraints de se ravitailler à Dakar, où ils acheminent leur marchandise « , explique l’Inspection régionale.

A bonne école

Les femmes des pêcheurs glanent une grande partie du surplus. Mais si le kéthiax – du poisson bouilli, salé et séché – doit remplir longtemps les assiettes des familles de Saint-Louis, des kilos de sardinelles, liches et autres mulets restent à pourrir sur les quais.

Pour remédier à cette situation, outre l’investissement dans de nouveaux systèmes frigorifiques, le port de Saint-Louis s’est engagé à former ses jeunes pêcheurs. Le Centre régional de formation professionnelle a créé une nouvelle école en coopération avec la région Rhône-Alpes en France. Une quinzaine d’étudiants y apprennent leur futur métier depuis son ouverture en août 2002. Elle a pour tâche de former les électromécaniciens qui installeront et entretiendront les nouvelles unités de conservation dont Saint-Louis compte bien faire l’acquisition.

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