Sahel : l’armée française à la traque de Mokhtar Belmokhtar


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L’armée française est à la traque de Mokhtar Belmokhtar le chef du groupe Al Mourabitoune actif au Sahel.

Une chasse à l’homme est lancée. Dans le cadre de l’opération Barkhane, les troupes de l’armée française engagées au Sahel sont à la traque d’une troisième cible. Après Abdelkrim le Touareg et Ibrahim Ag Inawalen, deux chefs djihadistes responsables de la mort au Mali des journalistes français de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués au cours d’une opération lancée dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 mai, c’est au tour de Mokhtar Belmokhtar, le djihadiste le plus recherché de la région d’être activement recherché par les forces spéciales françaises.

Le chef du groupe terroriste Al Mourabitoune, actif dans la région du Sahel, serait toujours en vie et réfugié en Libye. Les Etats-Unis proposent 5 millions de dollars pour retrouver celui qu’on appelle « mister Marlboro » pour ses trafics de cigarettes dans le Sahara. Et les services américains pourraient bien fournir aux militaires français de l’opération Barkhane de précieuses informations pour l’éliminer.

Mokhtar Belmokhtar a été formé et a combattu en Afghanistan où il a été grièvement blessé à l’œil droit par un éclat d’obus, ce qui lui vaudra le surnom de « Belaouer » ou « Laouer », qui signifie « le borgne ». Puis il a combattu pendant la Décennie noire dans le sud de l’Algérie au sein du Groupe islamique armé (GIA), puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Il est à l’origine du ralliement des djihadistes algérien à Al-Qaida qui a donné naissance à l’organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) en 2007.

Belmokhtar est également le premier chef d’AQMI à s’implanter hors d’Algérie, dans les pays du Sahara et du Sahel, et principalement au Mali. Spécialisé dans les prises d’otages, il est notamment à l’origine de l’enlèvement des deux Français Vincent Delory et Antoine de Léocour, au Niger, en janvier 2011.

En décembre 2012, en conflit avec les autres chefs d’AQMI, il crée son propre mouvement, « Les Signataires par le sang », dont la principale action est la prise d’otages d’In Amenas dans le sud de l’Algérie, en janvier 2013, durant laquelle 37 otages et 29 terroristes ont trouvé la mort. Il aurait aussi supervisé le double attentat contre Areva au Niger, en mai de la même année.

En août, son groupe fusionne avec le le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) pour former « Al-Mourabitoune » qui a revendiqué, en mars dernier, une attaque meurtrière à Bamako au Mali, qui a causé la mort de cinq personnes.

La semaine dernière, le djihadiste algérien a réaffirmé la loyauté d’Al-Mourabitoune à Al-Qaïda et démenti l’allégeance à l’EI, proclamée la veille par un autre dirigeant du groupe laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie du mouvement.

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