Sahara : le Sénégal ouvre son consulat à Dakhla, ce lundi


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Macky Sall et Mohammed VI
Macky Sall et Mohammed VI

Malgré l’imbroglio autour du Sahara Occidental, territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976, certains pays comptent ouvrir leur consulat général à Dakhla, notamment le Sénégal, rapporte Le360.ma. La cérémonie d’inauguration est prévue le lundi 5 avril « en présence des chefs de la diplomatie des deux pays », précise la même source.

Le Sénégal célèbre le 61ème anniversaire de son accession au pouvoir, ce dimanche 4 avril 2021. Le lendemain, le consulat général sénégalais devrait ouvrir ses portes à Dakhla, une ville située au Sahara Occidental, territoire disputé et non autonome selon l’ONU et sous administration de facto du Maroc depuis son évacuation par la Mauritanie, en 1979.

Le Sénégal est un allié traditionnel de Maroc en Afrique ayant apporté son soutien au plan d’autonomie du royaume chérifien au Sahara Occidental. Néanmoins, le pays n’a pas suivi l’exemple des autres partenaires du Maroc sur le continent, tels la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée ou encore le Burkina Faso, qui ont très tôt inauguré des consulats au Sahara.

Le gouvernement Macky Sall est resté à l’écart du processus initié depuis 2019, alors que des Etats, ayant reconnu par le passé la « République Arabe Sahraouie Démocratique », y ont adhéré comme la Zambie. Au total, 21 pays ont déjà ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

À Dakhla, c’est le cas de la Gambie, de la Guinée, de Djibouti, du Liberia, du Burkina Faso, de la Guinée Bissau, de la Guinée Equatoriale, d’Haïti ainsi que de la République Démocratique du Congo et des Etats-Unis. Au niveau de la ville de Laâyoune, c’est l’Union des Comores, le Gabon, la République Centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe, le Burundi, la Côte d’Ivoire, l’Eswatini, la Zambie et la Jordanie qui ont ouvert les leurs.

L’ouverture du consulat du Sénégal sonne, par ailleurs, comme un désaveu au dernier communiqué du Conseil de la paix et sécurité de l’Union Africaine, du 18 mars, appelant le secrétaire général de l’ONU « à demander au conseiller juridique des Nations Unies de fournir un avis juridique sur l’ouverture de consulats dans le territoire non autonome du Sahara Occidental ».

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