
Le gouvernement nigérien vient d’annoncer une augmentation historique de 40% du salaire minimum, qui passe de 30 047 FCFA à 42 000 FCFA. Cette mesure, réclamée depuis longtemps par les syndicats, vise à améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs dans un contexte économique en mutation.
Le Niger fait un pas significatif vers l’amélioration des conditions de vie de sa population avec l’annonce, faite à l’issue du conseil des ministres, de la revalorisation du SMIG. LE Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti passe de 30 047 FCFA à 42 000 FCFA, soit une hausse de près de 40%. Cette augmentation intervient alors que le pays poursuit des réformes économiques destinées à stabiliser le marché intérieur et à stimuler la croissance.
Selon le gouvernement nigérien, cette décision vise à renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs et à améliorer leur protection sociale. Dans un contexte de forte inflation et de hausse du coût de la vie, cette mesure, officialisée au cours de la semaine était très attendue pour la politique sociale du Niger.
Une mesure saluée par les partenaires sociaux
Le ministère du Travail a souligné que cette revalorisation s’inscrit dans la volonté du gouvernement de répondre aux attentes sociales tout en soutenant les efforts de relance économique. Le ministère en a profité pour fixer les salaires minima par catégories professionnelles des travailleurs régis par la convention collective interprofessionnelle, en tenant compte du nouveau taux horaire du SMIG.
Cette décision a été saluée par les centrales syndicales, qui la qualifient de « pas important vers plus de justice sociale », tout en appelant à poursuivre les efforts en révisant les grilles salariales de la fonction publique et en renforçant les mécanismes de contrôle du respect du nouveau SMIG dans le secteur privé.
L’annonce de l’augmentation du salaire minimum a également reçu un accueil enthousiaste de la part des travailleurs, qui y voient un signal fort de la volonté du gouvernement de placer la justice sociale et la dignité des salariés au cœur de son action.
Pour rappel, en juin 2023, la nécessité de rehausser le SMIG avait été discutée lors du Conseil national du travail, réunissant les syndicats, le gouvernement et les employeurs. L’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT) avait alors soulevé l’importance de prendre en compte les agents auxiliaires dans le processus de revalorisation salariale, insistant sur l’urgence d’une réforme équitable et inclusive du SMIG afin d’améliorer les conditions de vie de tous les travailleurs, y compris les non-permanents. L’USPT avait également souligné l’impact des crises multiformes sur la vie des travailleurs.
Des perspectives économiques encourageantes malgré les défis
Bien que le SMIG nigérien reste inférieur à celui des pays voisins tels que le Burkina Faso (45 000 FCFA) ou le Sénégal (64 175 FCFA), les indicateurs macroéconomiques du Niger montrent des signes d’amélioration.
Selon les données de la Banque mondiale, le taux d’extrême pauvreté, qui se situait à 52,9% en 2024, devrait passer à 50,1% en 2025, permettant à environ 310 000 personnes de sortir de la précarité.
L’inflation globale, quant à elle, est estimée à 4,2% en moyenne en 2025, contre 9,1% en 2024, grâce notamment à la baisse des prix des denrées alimentaires. Ces indicateurs positifs suggèrent que la revalorisation du SMIG s’inscrit dans une dynamique économique plus favorable, même si des efforts restent à accomplir pour atteindre les standards régionaux.



