
Les autorités réunionnaises ont stoppé une opération de contrebande de grande ampleur en interceptant 50 kilogrammes de résine de cannabis dissimulés dans des voitures neuves arrivant par bateau. Le déchargement au port de Port Est a permis de découvrir la marchandise soigneusement cachée dans plusieurs véhicules, révélant un trafic organisé depuis le Maroc.
Un trafic sophistiqué démantelé
Sur l’île de La Réunion, les autorités ont intercepté une importante cargaison de résine de cannabis, 50 kilogrammes, soigneusement camouflés dans des véhicules neufs arrivés par bateau. La découverte a eu lieu au quai de Port Est, à l’issue de l’arrivée du navire Grand Héro, en provenance directe de Tanger (Maroc). Les voitures, essentiellement des modèles neufs de la marque Dacia, étaient en cours de déchargement lorsque les forces de l’ordre sont intervenues. D’après les témoignages portuaires, environ 10 kg de résine étaient dissimulés dans chaque véhicule, notamment dans les sièges et autres compartiments du véhicule.
Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une enquête judiciaire menée depuis plusieurs mois, visant un réseau de trafic international. Les investigations ont permis d’identifier un docker du port local comme « facilitateur », arrivé à La Réunion depuis l’Hexagone avec son épouse le jour de l’opération. Celle-ci est également entendue par les autorités. Au total, trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Les forces de l’ordre et les douanes ont saisi non seulement la marchandise, mais ont aussi verrouillé les accès portuaires pour empêcher toute évasion du poids lourd de cette filière.
Une méthode de dissimulation bien rodée
La technique utilisée par les trafiquants démontre un degré élevé d’organisation : des poids conséquents de résine, dissimulés dans des véhicules neufs, débarqués dans un port ultramarin. Les enquêteurs précisent que les opérations portuaires de ce type sont précisément surveillées depuis la métropole. Le navire a quitté le Havre début octobre, fait escale à Tanger au Maroc puis dans les îles Canaries et en Afrique du Sud avant de parvenir à La Réunion le 26 octobre. Cette saisie intervient alors que d’autres trafics similaires avaient déjà été repérés dans la région.
Par exemple, 8 kg de MDMA avaient été retrouvés sur un paquebot également en escale à Tanger. À La Réunion, la multiplication des saisies interpelle quant à la vulnérabilité des chaînes d’importation et du contrôle portuaire. Les gouvernements locaux et les forces de l’ordre tentent de renforcer les contrôles aux points névralgiques : ports, cargos, importation de véhicules neufs, escales maritimes. Des opérations qui visiblement ne sont pas suffisantes pour décourager les trafiquants.





