Retour de Bouteflika: l’Algérie face au défi de la succession


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Une source anonyme proche du gouvernement algérien a annoncé ce lundi 8 juillet le retour de Paris d’Abdelaziz Bouteflika. Le Président algérien a été hospitalisé en France le 27 avril 2013 à la suite d’un « AVC mineur ». Son retour probable en terre natale qui coïncide avec le débat sur sa succession risque, dans un futur proche, de secouer la scène politique algérienne

Abdelaziz Bouteflika bientôt de retour au bercail ? La déclaration émane d’une source proche du gouvernement algérien. Après avoir tenté, dans la plus grande discrétion, d’étouffer toute rumeur sur l’état de santé de l’actuel chef de l’Etat que certains jugent « très grave », les autorités algériennes ont annoncé ce lundi le retour au pays dans les toutes prochaines heures de celui qui aura dirigé l’Algérie pendant 14 ans.

Un retour à la tête du pays qui coïncide avec une volonté manifeste de certains algériens de changer de régime. La succession de l’actuel Président est déjà au menu des discussions à Alger. Mais, l’actuel gouvernement veut tenir très bon et se passe de tout commentaire.

Le 12 juin dernier, le gouvernement, pour la première fois depuis l’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika le 27 avril 2013, diffuse les premières images de l’homme fort du pays. Des images sur lesquelles le sexagénaire apparaît souriant, mais fébrile, entouré de son Premier ministre, Abdelmalek Sellal et du chef d’Etat-major de l’armée, Ahmad Gaid Salah. De quoi dissiper la crainte de certains qui évoquaient déjà le décès du pPrésident en exercice.

La succession d’Abdelaziz Bouteflika au menu des discussions

Mais face à la ferme volonté des Algériens de tourner la page Bouteflika, les images du Président en convalescence ne suffisent pas à apaiser les esprits. Les déclarations, la semaine dernière de Liamine Zeroual, ancien Président du pays, rouvrent le débat sur la succession de l’actuel Président. Pressenti pour prendre les rênes du pays, Liamine Zeroual décline la proposition et déclare : « il est temps de laisser la place aux jeunes. L’Algérie a de nombreux fils, de vrais, qui sont capables de se sacrifier pour elle. Il est temps de passer le flambeau ».

Des propos qui viennent corroborer ceux de Hichem Aboud, essayiste et rédacteur en chef de Mon Journal. Ce dernier déclarait en main 2013 : « Nous devons passer le flambeau à une nouvelle génération de jeunes dirigeants. L’époque de la légitimité révolutionnaire est révolue ».

Geoff Porter, directeur du Cabinet North Africa Risk Consulting approuve cette déclaration et ajoute : « les Algériens veulent une transition en douceur et dans la transparence. Ils veulent sans nul doute un candidat qui a de la vitalité et de l’énergie pour s’attaquer aux difficiles problèmes du pays ».

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