Réseaux sociaux : pour une utilisation responsable contre l’invasion des imbéciles !


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Si l’on peut dire d’une part avec Umberto Eco que : « Les réseaux sociaux ont généré une invasion d’imbéciles qui donnent le droit de parler, à des légions d’idiots qui auparavant ne parlaient qu’aux bars après un verre de vin, sans nuire à la communauté et ont maintenant le même droit de parler qu’un Prix Nobel: C’est l’invasion des imbéciles », force est d’admettre et de constater d’autre part, que ces phénomènes ont contribué efficacement à faire bouger les lignes.

La toile s’avère irréductible d’un point de vue de propagation d’informations en un temps record. Cependant celles-ci peuvent aussi bien être des intox, que l’on appelle vulgairement « Fake News » car il suffit de se connecter à un réseau et le tour est joué, que de vraies informations.

On reçoit alors des tonnes d’informations, nationales voire internationales dans tous les domaines dont il nous revient d’en faire le tri. Les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter offrent la possibilité à divers profils d’utilisateurs de faire passer des messages dans l’opinion publique. Ces messages, qui peuvent se décliner en sondages, hèlent la rumeur qui, dans certains contextes n’est pas souvent loin de la vérité. Cela va de la politique, l’économie, la religion, la santé, la culture, le sport, le people, aux préoccupations du quotidien.

À l’ère de l’économie numérique, le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion et la circulation de l’information et des images dans l’espace public, et singulièrement au Cameroun, est devenu capital. Aujourd’hui, le citoyen détenteur d’un téléphone portable approprié se retrouve très souvent au départ ou dans la chaine de dissémination d’une image ou d’une nouvelle. Peu importe que ces images ou ces nouvelles soient vraies ou fausses, elles sont propagées à une vitesse effrénée et finissent par influencer l’opinion publique, à écorner l’image d’une compagnie, d’un pays,…

«Les médias sociaux forment un espace encore plus ouvert que les transports publics ou le bistrot du coin. Vous êtes seuls responsables du contenu qui a été publié et pouvez être poursuivi en justice, le cas échéant». Ainsi s’est exprimée la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng,  le 7 juillet dernier, à l’occasion de la clôture de la 2ème édition des Camps TIC, organisée à Mvangan, localité du Sud du pays.

En effet, au sortir de ces trois jours de travaux, ponctués d’activités diverses autour de l’initiation de près de 700 jeunes ruraux aux TIC, la Ministre Libom Li Likeng avait exalté les bienfaits des réseaux sociaux, mais surtout prodigué aux jeunes des conseils sur leur utilisation responsable, en droite ligne du thème de la rencontre : «Les réseaux sociaux au service du patriotisme, quelles contributions pour les jeunes ?»

«Réfléchissez au nombre d’informations que vous souhaitez inclure dans vos profils et permettez uniquement à des personnes que vous connaissez d’accéder à des informations personnelles. Utilisez un mot de passe différent pour chaque réseau social ; comportez-vous sur la toile de manière respectueuse, honnête et polie…», avait-elle conseillé aux jeunes participants, dans un contexte marqué par de nombreuses dérives observées sur les réseaux sociaux.

Autant les réseaux sociaux contribuent à l’essor de l’économie numérique, ainsi qu’au développement économique, social et culturel en général, autant leur utilisation malveillante aux fins de désinformation et de distorsion de la réalité, est de nature à créer la psychose au sein de l’opinion publique et à rompre l’équilibre social.

Face à cette situation, il est plus qu’urgent que les Internautes adoptent des comportements citoyens et responsables dans l’utilisation de cet outil moderne de communication, devenu incontournable. « La liberté d’expression ne doit pas se transformer en dérive d’expression ».

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