Remaniement en Egypte : trois ministères dans le collimateur de Mohamed Morsi


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Le président égyptien Mohamed Morsi a annoncé sur son compte Twitter samedi 20 avril 2013 qu’un imminent remaniement est prévu pour les prochaines heures. Trois ministères sont déjà sur la liste rouge.

Mohamed Morsi veut changer son équipe. L’annonce a été faite samedi 20 avril par le président égyptien lui-même. Dans un message envoyé depuis son compte Twitter, Mohamed Morsi écrit : « un remaniement ministériel et au niveau des gouverneurs sera opéré et les responsabilités seront confiées aux plus qualifiés ».

Un message confirmé plus tard par un haut responsable à la présidence, qui affirme que des ministères importants seront touchés. Ce dernier refuse pour le moment de se prononcer sur la question, jugeant le sujet assez sensible.

Un remaniement ministériel qui intervient dans un climat très complexe. Le pays fait régulièrement face à des contestations sociales. Le coût de la vie est de plus en plus cher. Une bonne partie des Frères musulmans réclament l’assainissement du système judiciaire, qu’ils jugent vétuste et défavorable au président Morsi.

Trois ministères risquent de tomber

Trois portefeuilles ministériels sont menacés dont la justice, l’Intérieur et l’Information. A quelques heures d’un imminent remaniement, le ministre égyptien de la Justice, Ahmed Mekki, rend le tablier.

Ce dernier, décrié par les partisans des Frères musulmans qui réclament la « purification » de l’appareil judiciaire, dénonce ce qu’il considère comme une énième attaque contre le système judiciaire. Le ministre de la Justice s’oppose à ce qu’il appelle le « massacre de la magistrature » avec l’abaissement de l’âge de la retraite de 70 à 60 ans.

Le prochain remaniement ministériel risque de coûter très cher à Saleh Abdel Meksouk, ministre égyptien de l’Information. Ce dernier est souvent pointé du doigt pour son incapacité à rendre populaires les médias étatiques considérés par l’opposition comme de purs organes de propagande.

Les récents bouleversements politico-sociaux, marqués par l’exacerbation des manifestants de Port-Saïd, a terni ces derniers jours la réputation du ministère de l’Intérieur égyptien, dirigé par Mohamed Ibrahim.

La prise d’attaque du commissariat de Port-Saïd en mars dernier et les attaques répétées dont est victime la communauté copte montre l’inefficacité de Mohamed Ibrahim à faire face à la situation sécuritaire qui ne cesse de gagner du terrain. D’où l’éventualité d’éjecter ce dernier de son poste.

Au moment où les rumeurs sur le licenciement du Premier ministre, Hisham Kandil, se poursuivent, le porte-parole de la présidence, Omar Amer, rassure. Il fait savoir que le départ du chef du gouvernement n’est, pour l’instant, pas dans l’agenda.

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